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Mali : enquête sur les cessions immobilières et poursuite des auditions sur les tueries lors des manifestations du M5

Le tribunal de grande instance de la commune 3, à travers son pôle économique et financier, a annoncé, jeudi 29 avril 2021, l’ouverture d’une enquête sur les cessions de certains immeubles de l’État à des particuliers. L’info est rendue publique à travers un communiqué qui informe l’opinion de la poursuite des auditions dans l’enquête sur les tueries lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet dernier.

Pour faire la lumière sur les rumeurs qui courent dernièrement indiquant la cession de plusieurs immeubles de l’Etat à des particuliers, le tribunal de grande instance de la commune 3 de Bamako s’est saisi de l’affaire et a ouvert une enquête.

Cette affaire a été évoquée pour la première fois lors d’une des questions orales du Conseil national de la transition (CNT) par la ministre de la Culture. C’était lors de la session extraordinaire du CNT tenu en mars dernier. Kadiatou Konaré annonçait devant l’hémicycle que l’Institut National des Arts (INA) avait été cédé à des particuliers en ces termes « l’INA a été cédé au grand dam de tous les amoureux des arts et de la culture » avait-t-elle dévoilé.

Quelques semaines après, alors que la nouvelle a indigné beaucoup de Maliens notamment les acteurs culturels et les élèves de cet établissement public à la base de la formation de plusieurs artistes de renommée, la justice a pris le dossier en main et réagi ainsi dans un communiqué : « cette cession, qui n’a été portée à la connaissance du public que de façon incidente, semble à tous égards être intervenue dans des conditions douteuses ». Et de préciser que « face au fort risque de malversation et l’indignation que ces cessions suscitent, le procureur de la République chargé du pôle économique a décidé d’ouvrir une enquête », indique-t-on dans le document.

Rebondissement dans l’affaire des tueries lors des manifestations du M5-RFP en juillet 2020

Dans ce même communiqué signé par Mamadou Kassogué du cabinet du procureur de la République, appel a été fait aux victimes des manifestations réprimées des 10, 11 et 12 juillet 2020 et aux témoins à se présenter au cabinet pour une mise en rapport avec le juge d’instruction chargé du dossier. Depuis août 2020, l’enquête sur cette affaire avait été entamée avec l’ouverture d’une information judiciaire contre x.

Le communiqué intervient une semaine après la publication le 23 avril d’un nouveau rapport d’Amnesty International. Lequel a confirmé la violation des droits de l’homme des forces de sécurité par l’usage de la force « excessive » et d’armes à feu ayant causé au moins 18 morts à Sikasso, Bamako et Kayes. 

Sory Ibrahim Maïga