En conférence le 20 juillet dernier, le directoire de campagne du principal candidat de l’opposition Soumaïla Cissé avait dénoncé l’existence d’un fichier électoral parallèle. Selon les autorités maliennes, il n’y a qu’un seul fichier. L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) exprime sa préoccupation.
« Saisie de la mise en ligne d’un fichier électoral qui ne serait pas conforme au fichier validé par le Comité national d’audit avec le soutien des experts de l’OIF, la Secrétaire générale exprime sa très vive préoccupation », souligne le communiqué de presse de l’institution.
#Mali. J’encourage toutes les parties prenantes, la classe politique et les institutions en charge des élections, à oeuvrer en faveur d’un climat de confiance pour un processus électoral consensuel et transparent. https://t.co/zfqLsHMx7c pic.twitter.com/LZ2Ebi0IqI
— Michaëlle Jean (@MichaelleJeanF) 23 juillet 2018
À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, « Michaëlle Jean exhorte l’ensemble des parties prenantes à maintenir une démarche inclusive et consensuelle autour du seul fichier dûment validé par le Comité national d’audit avec le concours technique de l’OIF, et capable de garantir un processus électoral crédible », poursuit la note.
L’OIF annonce par ailleurs, le déploiement d’une mission dès demain mardi dans la capitale malienne.
A l’issue d’une réunion sur les préparatifs des élections ce lundi, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a indiqué « qu’il n’y a qu’un seul fichier électoral, celui qui a été audité en fin avril et sur la base duquel les listes électorales et les cartes d’électeurs ont été imprimées ».
«Pour lever toutes les autres équivoques qui pourraient être entretenues », poursuit M. Maïga, une rencontre est prévue ce mardi 24 juillet, entre le ministre de l’Administration territoriale les candidats ou leurs représentants et les observateurs internationaux. « Au cours de cette rencontre, je lui ai demandé (au ministre, ndlr) d’inviter les candidats qui contestent à s’accorder sur deux personnes de leur confiance que nous pourrions envoyer auprès de l’Imprimerie nationale de France qui détient encore le ficher audité dans ses coffres, pour consulter ce fichier et le confronter avec le fichier que nous avons mis en ligne sur le site internet de la Délégation Générale aux Elections (DGE) ».
« Nous n’avons absolument rien à cacher dans ce processus, parce que les Maliens ont droit à un processus électoral sans tâche. (…) Je puis vous assurer que nous partirons aux élections bel et bien le 29 juillet », a ajouté le Chef du gouvernement.