Débutée le 6 décembre, l’opération anti-terroriste dénomméeLukcham menée par les forces armées maliennes, mauritaniennes et appuyée les forces françaises de Barkhane et les casques bleus de la MINUSMA, a pris fin le samedi dernier.
Cette opération qui se situe dans le cadre des activités sécuritaires du G5 Sahel, avait pour but de réduire la liberté d’action des groupes armés terroristes de part et d’autre de la frontière Mali-Mauritanie.
C’est une zone de trafics où le brigandage est une pratiquecourante. C’est aussi un espace de conflits interethniques où les tensions entre communautés touarègues, arabes bérabiches et peuhls sont récurrentes.
Pendant deux semaines, les forces armées ont ratissé la zone comprise entre Nara, Dogofri, Nampala et la forêt de Ouagadou, à la frontière mauritanienne.
« Une fois l’espace sécurisé, il faut que le développement puisse suivre parce que sans développement, il ne saurait il y avoir de sécurité pérenne » a indiqué Najim El Hadj Mohamed, secrétaire permanent du G5 Sahel.
Et d’ajouter : « l’une des raisons qui expliquent le phénomène d’insécurité, c’est en partie la pauvreté. Il est important que nous puissions mettre l’accent dans ces zones transfrontalières ».
Lukcham est conduite par un poste de commandement tripartite en coordination avec l’opération Gergovie du secteur Ouest de la MINUSMA.
Cette patrouille conjointe intervient après la réunion, le 4 novembre 2015 à Ouagadougou, des cinq chefs d’état-major généraux des armées du Burkina Faso, du Niger, du Tchad, du Mali et de la Mauritanie.
A l’issue de cette rencontre, les officiers supérieurs ont signé la Charte de fonctionnement du partenariat militaire de coopération transfrontalière (PMCT) des forces armées des pays du G5 Sahel.
Deux semaines plus tard, c’était au tour des chefs d’État de cette organisation d’annoncer à N’Djamena au Tchad, la création d’une force militaire régionale.
Les chefs d’État ont également décidé de la création d’une école régionale de guerre du G5 Sahel en Mauritanie qui entrera en fonction dès 2016.