FR | EN

Français | English

lundi, 23 décembre, 2024

|

17.2 C
Bamako
19.2 C
Niamey
20.1 C
Ouagadougou

|

01:32

GMT

Mali – Gao : des ennuis judiciaires pour le gouverneur Seydou Traoré ?

L’association Gao Lama vient de lancer des poursuites judiciaires contre l’actuel gouverneur de Gao, Seydou Traoré,  pour « assassinat, complicité d’assassinat et incendie volontaire. » Les faits remontent aux manifestations de juillet 2016 réprimées par les forces de l’ordre à Gao, principale ville du nord du Mali. 

Des manifestations ont eu lieu toute la semaine pour demander son départ de la ville. Seydou Traoré, gouverneur de la région de Gao, a maintenant toute une plainte sur le dos suite aux violentes manifestations contre les autorités intérimaires en juillet 2016 à Gao.

« La marche pacifique avait été portée à la connaissance des autorités administratives de Gao… Mais M. Traoré a déployé une forte force d’inertie pour empêcher sa tenue », explique Me Malik Ibrahim, avocat de l’association Gao Lama dans la plainte que nous avons pu consulter. La manifestation annoncée « non autorisée » par les autorités au moment des faits a été réprimée avec trois morts par balles et plusieurs autres blessés. L’association Gao Lama regrette qu’à ce jour « l’enquête demeure dans l’impasse » malgré les promesses du gouvernement.

Pour appuyer leur thèse, les auteurs de la plainte s’appuient également sur les déclarations d’un colonel tenues sur des télévisions internationales à l’époque des faits. « C’est des tirs à balles réelles, mais c’est des tirs en l’air. Ce n’est dirigé contre personne », avait déclaré l’officier supérieur. Insistant qu’il « n’y a pas de raison qu’on tire sur nos frères. » Mais selon l’association, Seydou Traoré a autorisé cette répression.

Le gouverneur de Gao, à qui les populations reprochent depuis plusieurs jours une « mauvaise gouvernance » et « un manque de respect aux communautés » est aussi accusé d’incendie volontaire. Notamment au domicile du syndicaliste Ibrahim Harouna Traoré, il y a quelques mois, qui l’aurait interpellé sur « son comportement peu orthodoxe » sur des radios locales.

Contacté, M. Traoré affirme ne pas avoir été informé formellement d’une quelconque plainte. « C’est une cabale médiatique contre ma personne », indique-t-il. Un point de vue partagé par d’autres observateurs pour qui « c’est juste une façon de lui mettre la pression pour quitter la tête » du gouvernorat de la région.

Aboubacar Dicko

PS: Aux sites d’information et portails, Sahelien.com n’autorise pas la reprise intégrale de ses articles. Si un article vous intéresse, vous ne devez reprendre que deux (2) paragraphes. Ensuite vous allez diriger vos lecteurs vers le lien original de l’article sur sahelien.com pour lire le reste du papier. Dans le cas contraire, Sahelien.com se réserve le droit de vous poursuivre devant les tribunaux compétents.