Face à la recrudescence de l’insécurité dans le Cercle de Goundam, région de Tombouctou, les ressortissants ont tenu, le 19 juin dernier, une rencontre dont l’objectif vise à trouver une solution à ce phénomène.
Sur le terrain, la situation sécuritaire est marquée par des braquages quasi-quotidiens sur différents axes routiers, des assassinats ciblés, viols et enlèvements de véhicules ou motos. Cette situation a atteint son paroxysme avec l’assassinat d’un jeune chauffeur transporteur et du maire de la commune rurale de Douekiré.
Face à cette situation, le Collectif des ressortissants de Goundam a dépêché une mission de bons offices pour une rencontre entre toutes les communautés. Pour M. Tiémoko Maiga, coordinateur de ladite mission, l’objectif est de sensibiliser les groupes armés à la recherche de la paix et de la sécurité, d’échanger avec les leaders coutumiers, religieux et les populations afin de dégager des solutions consensuelles pour lutter contre le banditisme. C’est ainsi que plusieurs communes ont été visitées.
Il ressort de ces tournées : la présence très faible de l’Etat dans le cercle de Goundam. Ce qui est à l’origine du développement du banditisme, une prolifération des bases des groupes armés, l’absence de projets fiables de développement qui puissent prendre en compte les besoins réels des populations ; l’enclavement total des communes du cercle de Goundam (les populations réclament vivement le réseau téléphonique), etc.
Parmi les recommandations, il y a « l’arrêt de la protection des bandits par leurs parents et leurs communautés, l’accélération du processus DDR ».
Almoudou M. Bangou, Sory Kondo