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Mali : IBK annonce un fonds d’intervention d’un milliard de F CFA pour les victimes de violences

Dans son adresse à la Nation diffusée, mardi 16 avril, à la télévision nationale, le président Ibrahim Boubacar Keita a évoqué les sujets brulants de l’heure. La situation sécuritaire notamment au centre du pays, la crise scolaire mais aussi la situation politique qui reste tendue dans le pays.

Depuis son élection en août 2018 à la tête du pays pour un second et dernier mandat, IBK reste confronté à d’énormes défis. La situation sécuritaire s’est considérablement détériorée. Au centre du pays, des centaines de civils tués et des milliers d’autres déplacés à cause de l’insécurité.

Le président dans son discours promet que « des mesures nécessaires ont été prises au niveau du gouvernement pour que des contingents supplémentaires des forces armées et de sécurité soient déployés sur le terrain. » Et d’ajouter : « sur notre demande, les partenaires internationaux – la MINUSMA et Barkhane sont, eux aussi, engagés dans la sécurisation accrue des populations ». Le président IBK s’engage aussi à poursuivre le désarmement des combattants.

Le sort des populations victimes de violences

Le président a aussi annoncé dans son discours qu’un fonds d’intervention d’un milliard de francs CFA sera mis en place « en faveur des personnes qui du fait de l’insécurité se trouvent aujourd’hui dans une détresse extrême. » Et aussi dans le cadre du Plan de sécurisation intégré des régions du Centre (PSRIC), IBK annonce que sur ses instructions, « le gouvernement procédera à un glissement de crédits de douze milliards de francs CFA vers les services sociaux de base ».

« Il n’est pas question de laisser l’enseignant être le parent pauvre du développement de la nation »

Concernant la crise scolaire, le Chef de l’Etat en appelle aux consciences individuelles ainsi qu’à la responsabilité collective, qui selon lui, exigent que les problèmes soient posés, cartes sur table. « Les moyens à mobiliser pour l’école, apprenants comme enseignants sont lourds, très lourds. Ils sont généralement au-dessus des capacités financières de l’Etat et des enseignants, même si ce secteur mérite tous les égards de la nation, tous les sacrifices possibles. » Néanmoins, pour le président «  il n’est pas question de laisser l’enseignant être le parent pauvre du développement de la nation. »

C’est pourquoi, il dit avoir instruit au gouvernement de « trouver un point d’équilibre, un terrain d’entente via une négociation intelligente, et ce dans le respect mutuel, dans les limites bien comprises de ce que l’Etat peut consentir tout de suite et ce qu’il ne peut que plus tard. » Et de confirmer que « les salaires des enseignants grévistes seront débloqués ».

Concertation nationale

Le président Ibrahim Boubacar Keita a, par ailleurs, annoncé la tenue d’une concertation nationale sur la révision constitutionnelle « afin de renforcer le consensus populaire autour de la future loi fondamentale. »

Un cadre de concertation nationale va regrouper du 23 au 28 avril prochain,  « les représentants de toutes les forces politiques et sociales » du notre pays. Les remarques et propositions issues des travaux seront prises en compte dans l’avant-projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992.

Sory Kondo