À l’Assemblée générale de l’ONU, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est dit « préoccupé » par la situation sécuritaire dans les régions du centre du pays en proie aux conflits inter communautaires et à une forte présence terroriste jusque dans certaines principales localités.
« Il s’agit d’une situation particulière devenue aiguë et urgente postérieurement aux discussions d’Alger », a indiqué Ibrahim Boubacar Keïta depuis la tribune de la 72ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Insistant sur l’urgence de » sécuriser » et de « pacifier ce nouveau front. »
Le centre du Mali concentre le plus grand nombre de conflits entre communautés, selon différentes études nationales et d’organisations non gouvernementales. Une situation aujourd’hui aggravée par une forte présence des groupes terroristes au détriment de l’État.
« Aucun pays ne peut, seul, faire face à ces menaces transfrontalières »
Soulignant la nécessité du déploiement de la force du G5-Sahel, le président malien indique qu’ « aucun pays » n’est en mesure de contenir les menaces transfrontalières.
« Ils sèment la mort lors de leurs attaques criminelles et asymétriques. Poussant leurs actions dans la conquête d’espaces partiellement soustraits de la souveraineté de nos pays, a admis M. Keïta. Ils se permettent d’entretenir et d’étendre leurs activités criminelles, menaçant gravement les fondements, voire l’existence même de nos Etats. »
Aboubacar Dicko