Dans une déclaration publiée, vendredi 24 mars, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme regrettent le caractère non inclusif de la conférence d’entente nationale. Les deux mouvements boycottent tout simplement l’événement.
Coup dur pour la conférence d’entente nationale prévue du 27 mars au 2 avril 2016. Après l’opposition et plusieurs associations de la diaspora, c’est au tour des groupes armés de désavouer l’organisation de la conférence. Les deux principaux mouvements signataires de l’accord de paix, la CMA et la Plateforme indiquent « ne pas pouvoir y prendre part. »
Déjà la semaine dernière, ils avaient déploré dans une lettre adressée au président du comité de suivi de l’accord, leur non-implication dans la rédaction des termes de référence de la conférence. Et l’attitude du gouvernement de vouloir l’organiser de façon unilatérale.
« Les concertations ont été insuffisantes, mal préparées et initiées unilatéralement » par la partie gouvernementale, s’indignent les deux mouvements. Dans certaines régions, indiquent-ils, les participants ont « exprimé leur désaccord » avec l’organisation « hâtive » et « non inclusive » de la conférence. À Kidal, aucune concertation n’a eu lieu.
Le 10 février dernier, la CMA et la Plateforme avaient proposé au gouvernement de consacrer la date du 27 mars uniquement au lancement des travaux et d’étendre l’événement sur plusieurs semaines au lieu d’une seule. Cela, pour « permettre à toutes les composantes de la population de s’exprimer en vue de la refondation du vivre-ensemble. »
Prévue par l’accord de paix, la Conférence d’entente nationale devrait regrouper 300 participants venant des régions, du district de Bamako et de la diaspora, selon le gouvernement. Au terme des travaux, les participants devaient rédiger une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale.