A Bamako, les forces de l’ordre ont investi les lieux où devait se tenir la marche de l’opposition, ce samedi 8 décembre. Elle a été dispersée à coup de gaz lacrymogène à certains endroits de la capitale malienne.
Depuis plusieurs jours, l’opposition avait appelé à manifester ce samedi contre « le projet de découpage territorial, l’insécurité grandissante, la vie chère » et « condamner les violences policières du 16 novembre » dernier.
Le rassemblement a été finalement interdit, suite à un récent arrêté du gouverneur du district de Bamako. « Pour raison d’état d’urgence et en vue d’assurer la sécurité des personnes et des biens, les réunions publiques, les marches, les rassemblements de personnes, les meetings, les sit-in, les manifestations à caractère politique, associatif et autres sont interdits » sur certains lieux et itinéraires de la capitale.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans plusieurs endroits de Bamako pour empêcher la manifestation d’aujourd’hui. Des heurts ont opposé manifestants et forces de l’ordre notamment au grand marché de Bamako.
A la veille de la marche, des organisations de défense des droits de l’homme ont condamné, la décision du gouverneur de Bamako, interdisant les manifestations publiques. Elles estiment qu’elle « constitue une mesure disproportionnée en violation flagrante de la constitution malienne et des engagements internationaux du Mali ».
Quelques jours plus tôt, les leaders religieux et coutumiers ont rencontré une délégation conduite par le chef de file de l’opposition dans le but d’ « instaurer un dialogue entre les acteurs politiques » suite à « la crise politique née de la dernière élection présidentielle » .
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