Le Bureau des droits de l’Homme de la MINUSMA a effectué une visité de terrain à Ber, à 60 km au nord de Tombouctou, ce vendredi 12 février.
Cette visite entre dans le cadre de la journée internationale des enfants soldats. La mission était donc à Ber, localité contrôlée par la coordination des mouvements de l’Azawad pour faire passer un message aux maîtres des lieux.
« Ils ont dit que les enfants ne doivent pas porter des armes, qu’ils doivent aller à l’école », rapporte Efade Ag Rasseck, porte-parole et chargé des affaires sociales du MNLA à Ber.
Selon le porte-parole, l’équipe a échangé avec les enfants eux-mêmes. Et à notre question de savoir s’il y a des soldats parmi ceux-ci, la réponse est catégorique « non pas d’enfants soldats ici » réplique-t-il.
Une source sous anonymat, affirme pourtant avoir vu des enfants soldats dans la ville. « Il y a des enfants soldats, je les ai vus, mais les chefs ont refusé que je les approche », indique-t-il.
Déjà en 2013, l’ONU dans un rapport publié le 12 juin, a mis le Mali sur sa liste noire, concernant le cas des enfants soldats. Ce rapport dénonçait la fermeture de 115 écoles dans le nord du pays, qui a favorisé l’enrôlement d’enfants par les différents groupes armés sur le terrain.
La CMA est le seul groupe armé présent à Ber actuellement. La situation sécuritaire est calme dans la ville depuis un certain temps. La localité a été à plusieurs reprises le théâtre de combats entre différents groupes armés.