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Mali : La tension est toujours vive entre la Plateforme et la CMA

Depuis les affrontements entre la plateforme et la coordination des mouvements de l’azawad, en fin juillet et mi-aout, dans la région de Kidal,  la tension ne baisse pas entre les deux groupes.

Tous deux signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, ils ont multiplié les rencontres de dialogues sans parvenir à s’entendre sur la gestion de la ville de Kidal.

« Nous avons convenu de tout partager avec ces gens. La sécurité, les commissions civiles ainsi que les camps militaires, » rappelle BAkay Ag Acherif. Avant de préciser, « mais rien de tout cela n’a été fait ».

Cela bloque la mise en œuvre de l’accord qu’ils ont signé avec le gouvernement malien.

« Il n’y a pas d’autre solution que de revenir à l’accord et permettre à chacun de reprendre ses positions à la date de la signature de l’accord de paix. Cela pour que nous puissions passer à la mise en place des autorités intérimaires,» indique Mahamadou Djéri Maïga, vice-président du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA).

Un autre point sur lequel les deux camps ne s’entendent pas est la mise en place des autorités intérimaires.  Lors d’une conférence de presse ce mercredi 28 septembre, la plateforme assure avoir déjà  remis la liste de ses membres concernés.

Pour le Secrétaire Général Adjoint du Groupe d’Autodéfense Imaghads et Alliés (GATIA) : «  Il ne peut pas y avoir des autorités intérimaires qui fonctionnent, lorsqu’il n’y personne pour assurer la sécurité. Dans notre condition pour qu’il y ait ces autorités est que l’Etat du Mali à travers l’administration et l’armée nationale soit présent par tout. »

La plateforme et la CMA sont quand même, d’accord que l’administration malienne doit être déployée sur l’ensemble du territoire accompagnée des patrouilles mixes  prévues par l’accord d’Alger.

Sur le terrain, leurs combattants sont toujours sur leurs gardes. « Notre objectif est d’avoir les mêmes droits que tout le monde ici, » insiste BAkay Ag Acherif, devant une troupe de combattants.

Lors d’une conférence de presse, le 27 de ce mois, l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Mali M. Paul Folmsbee demande au gouvernement malien de « mettre fin à tous liens à la fois publics et privés avec le GATIA, un groupe de milice armée qui ne contribue pas à ramener la paix dans le nord du Mali ».

Pour les habitants de Kidal, cette situation n’a que trop duré. « Les problèmes ne font que s’amplifier.  Nous voulons qu’il y ait une entente entre tous les habitants, » souhaite, Bosseyed Ag Sidi un commerçant de la ville.

Au mois d’Août, au moins 1 025 personnes ont quitté la région de Kidal pour aller à Ménaka et 356 pour Gao, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies OCHA-Mali.