Depuis plusieurs jours, la ville de San, dans le centre du pays, est confrontée à un afflux massif de déplacés de l’inter-fleuve fuyant les menaces terroristes.
Selon un agent du développement social de la région contacté par Sahelien.com, « les populations ont commencé à arriver il y a longtemps, mais c’est la semaine dernière que c’est devenu très remarquable. »
Et d’ajouter qu’« il est difficile de donner un nombre exact et même approximatif. Elles viennent de partout. C’est pour vous dire à quel point la situation est inquiétante. »
Ces déplacés, non encore enregistrés, viennent de la commune rurale de Siadougou et d’autres localités. « Ils sont un peu partout dans la ville. Ce que nous faisons, c’est d’aller vers eux en déployant des agents dans les lieux de regroupement pour s’enquérir de leur situation. Ils sont dans les familles, dans les rues, dans les écoles… », a-t-il poursuivi.
Originaire de Siella, A. Traoré travaille à Folomana. Il a dû quitter son lieu de résidence pour trouver refuge à San. « Pour l’instant ma famille et moi avons trouvé une maison inachevée. D’autres sont encore à la recherche d’abris « , a-t-il déclaré lorsque nous l’avons joint.
Jeudi, une réunion de crise entre les autorités locales et les services concernés était en cours « pour tenter de trouver une solution rapide ».
Appel à l’aide humanitaire
« Ceux qui sont chez nous ici sont principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées. Je ne peux pas donner de chiffre exact, car ils continuent de venir. Le besoin urgent, c’est le logement et la nourriture », souligne Sékou Dembélé, un habitant de San qui a accueilli des déplacés dans sa famille.
Selon Issa Sangaré, un autre habitant, « de Farakolo à Filadugu, jusqu’à Santro 2, ils sont partout. Ils sont venus de quatre ou cinq villages de l’autre rive du fleuve. »
Dans un communiqué de la commune urbaine de San en date du 2 août, « il est demandé aux familles d’accueil de les déclarer auprès des chefs de quartiers ou villages pour que la mairie et le service du développement et de l’économie solidaire soient informés. » La municipalité a, par ailleurs, appelé à un soutien pour les déplacés de l’inter-fleuve.