FR | EN

Français | English

jeudi, 25 avril, 2024

|

35.2 C
Bamako
38.2 C
Niamey
36.1 C
Ouagadougou

|

13:08

GMT

Mali: l’artiste Sidiki Diabaté en prison

La star de la musique Sidiki Diabaté est privée de liberté depuis le lundi dernier. En garde à vue pour une affaire de violence qui l’oppose à une jeune dame, la star de la Kora a été placée sous mandat de dépôt, le jeudi 24 septembre, par le procureur de la commune III de Bamako.

Tout est parti de la publication du corps meurtri de Mamasita Sow, l’ex compagne de l’artiste. L’image a suscité la colère et l’indignation des internautes. Dans une vidéo, la jeune dame confirme qu’elle a été séquestrée et battue par Sikidi Diabaté. Plusieurs organisations de lutte contre les violences faites aux femmes s’autosaisissent de l’affaire.

Ainsi, une plainte sera déposée quelques temps après au tribunal de la Commune III. La star de la Kora est aussitôt interpellée par la brigade d’investigation judiciaire, le lundi 21 septembre. Le jeudi 24 septembre, l’artiste de 28 ans est présenté au procureur après trois jours passés en garde à vue. Il est finalement placé sous mandat de dépôt en attendant son jugement dont la date n’est pas encore connue.

Des nominations retirées

Cette affaire a coûté cher à l’un des artistes les plus aimés d’Afrique de l’Ouest. D’abord, sa nomination a été retirée au célèbre prix Afrimma (African Musik Magazine Awards) qui récompense les meilleurs artistes du continent. Ce fut le cas aussi pour le Prix des musiques urbaines (Primud) organisé chaque année entre les artistes de l’Afrique de l’Ouest. Le label de musique Universal Music Africa, a annoncé avoir suspendu toute collaboration avec l’artiste. Ce n’est pas tout, le fils de Toumani Diabaté, roi de la Kora, a perdu plus d’un millions d’abonnés sur les réseaux sociaux.

Jusqu’à son transfert à la maison centrale d’arrêt de Bamako, l’artiste n’a pas commenté l’affaire. Ses amis crient à un coup monté, mais n’ont jamais nié les faits. Juste qu’ils remontent à une année et que tout allait bien entre Sidiki et Mamasita, indiquent-ils.

M. A. Diallo