« La question de la représentation au sein du CSA et des sous-comités thématiques ne se pose plus », a déclaré M. Ahmed Boutach, président du Comité de suivi de l’accord (CSA), ce jeudi 10 mars au cours d’une conférence de presse.
Depuis la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation en mai et juin 2015, l’un des blocages concernait les membres devant siéger au comité de suivi.
Fin septembre dernier, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avaient décidé de suspendre leur participation aux travaux des sous-commissions thématiques.
Ces deux groupes armés avaient dénoncé « l’intrusion de nouveaux acteurs » dans le processus de mise en œuvre de l’accord.
« Cette question a sans aucun doute fait l’objet d’un règlement définitif qui s’est traduit par un amendement des des articles 10 et 24 de son règlement intérieur », a indiqué le diplomate algérien, à l’issue de cette 7è session ordinaire du CSA.
M. Boutach a également communiqué le budget pour l’exercice annuel du CSA. Il s’élève à environ 1million 400 mille euros.
Autre point évoqué, c’est celui de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR). Le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, présent à la rencontre, a précisé que la CVJR est opérationnelle et que des démarches sont en cours pour ouvrir les bureaux régionaux.
Les attentes sont nombreuses, selon Me Harouna Toureh de la Plateforme. Il a cité entre autres, la mise en place des autorités intérimaires dans les régions du nord du mali, l’amélioration de la représentativité des populations des régions du nord au sein des institutions et administrations du pays, la mise en place de patrouilles mixtes. Beaucoup reste à faire sur le plan du développement économique et social, a-t-il ajouté.
Le CSA a salué l’initiative du forum de Kidal prévu du 27 au 30 mars prochain pour formaliser les recommandations issues des diverses discussions sur la situation globale dans les régions du Nord en vue de faciliter la mise en œuvre de l’accord.