Les différentes communautés de Gao, les Songhoy, Tamasheks, Dogon, Bambara, entre autres, étaient réunies mercredi dernier, pour célébrer le cousinage à plaisanterie.
Selon les organisateurs, c’est une manière de mettre cette pratique sociale ancestrale au profit de la paix dans la région.
« La paix ne peut s’instaurer tant qu’il n’y a pas de confiance entre les communautés et cette confiance ne peut qu’être rétablie qu’à partir de nos activités culturelles parce que, c’est là où tout le monde se retrouve, surtout le cousinage à plaisanterie », a indiqué Boubacar Djibrilla Touré, initiateur de cette manifestation.
Cette journée, ajoute M. Touré, est une opportunité offerte à la nouvelle génération pour qu’elle comprenne comment les ancêtres ont vécu en parfaite harmonie.
Le directeur régional de la jeunesse et des sports, Abdrahamane Cissé, a salué cette initiative et a souhaité qu’elle soit pérenne.
« On est en train de recoudre un tissu social qui a été déchiré pendant l’occupation des régions du Nord. Et cette activité permettra de rapprocher les communautés », a-t-il souligné.
Cette journée de cousinage à plaisanterie, initiée par la radio communautaire Aadaar Koima, a été marquée par des danses, sketches et démonstration mystique.
Gao renoue peu à peu avec les manifestations culturelles interdites pendant l’occupation terroriste du nord du Mali en 2012.