L’association malienne des droits de l’homme et le parquet ont demandé et obtenu, mercredi 9 août, le renvoi du jugement d’Aliou Mahamane Toure, ancien juge islamique du mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
« C’est pour faire venir les parties civiles qui ont besoin d’être entendues pour expliquer au peuple malien leur souffrance », a affirmé Me Moctar Mariko, avocat des parties civiles et président de l’AMDH.
La défense s’est opposée à cette demande qualifiée de « scandaleuse » affirmant que le parquet et la partie civile ne peut donner aucune garantie de faire comparaître les victimes.
« Nous ne comprenons pas l’acharnement contre notre client. Il a adhéré au Mujao après que sa sœur a été violée par des éléments du MNLA. Il n’avait pas d’autres bras auxquels s’accrocher si ce n’est le Mujao. Ces donneurs d’ordres sont ici et n’ont jamais été inquiétés », a ajouté la défense qui a également demandé une « mise en liberté provisoire ou un renvoi à la prochaine session. » Après délibération, la Cour a renvoyé l’affaire au 18 août prochain.