Au Mali, le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé, vendredi 18 août, « sursoir » à la révision constitutionnelle après de vives contestations dans le pays depuis plus d’un mois.
« Dans le climat actuel, les explications (sur la révision constitutionnelle) peinent à être entendues et acceptées. J’ai donc décidé en toute responsabilité de sursoir à la révision constitutionnelle », a déclaré le président de la République dans une adresse à la télévision nationale.
Dans l’après-midi Ibrahim Boubacar Keïta a reçu une délégation de la plateforme « An te A Bana » après une médiation des leaders religieux et des autorités coutumières.
« Je regrette les excès de langage et de comportement » qui menaçaient « d’ébranler la cohésion nationale », a affirmé le président. Le projet de révision avait fait l’objet de vives contestations principalement à Bamako où des milliers de personnes ont manifesté à de nombreuses reprises.
« Il me revient de prendre les dispositions pour engager un dialogue inclusif et dépassionné », a conclu le président dans un discours appelant la Nation à œuvrer au maintien de la cohésion sociale.