Six mois après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, sa mise en œuvre tarde toujours.
L’un des blocages se situe au niveau des membres devant siéger au comité de suivi de l’accord.
Lors de la 4ème réunion de ce comité, fin septembre, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avaient décidé de suspendre leur participation aux travaux des sous-commissions thématiques.
Ces deux groupes armés dénonçaient « l’intrusion de nouveaux acteurs » dans le processus de mise en œuvre de l’accord.
Réunis au sein de la Coordination des mouvements prônant l’inclusivité et signataires de l’accord du 15 mai (COMPIS 15), les mouvements indexés estiment que toutes les parties doivent bénéficier du même nombre de places au sein du comité.
« Nous restons mobilisés. On attend le gouvernement et la médiation sur cette question » a déclaré Oumar Ibrahima Kelly, de la CMFPR3 –membre de la COMPIS 15 –.
Selon Almou Ag Mohamed, membre de cellule de communication de la CMA, une proposition leur a été faite par la communauté internationale, lors de la 6è session ordinaire du comité de suivi de l’accord (CSA), la semaine dernière.
Il a été proposé à ces mouvements « deux places au niveau du CSA et une place dans chaque sous-comité tout en signifiant clairement que les trois parties à l’accord sont la CMA, la Plateforme et le Gouvernement malien et que ceux qui souhaiteraient de l’autre côté prendre part au processus doivent se positionner soit au niveau de la CMA ou de la Plateforme », a indiqué Almou Ag Mohamed à Sahelien.com
Et d’ajouter : « nous l’avons d’ailleurs acceptée au niveau de la Plateforme et de la CMA et elle paraît acceptable pour le gouvernement ».
La mission onusienne au Mali (MINUSMA), explique que « la question de représentation au CSA est en cours de résolution et c’est sur la bonne voie », sans plus de détails.
Pour ce qui concerne le cantonnement des groupes armés, Mme Radhia Achouri, porte-parole de la MINUSMA, a souligné que des opérations de reconnaissance ont été menées sur 14 sites sur les 24 proposés par la CMA et la Plateforme.
A ce jour, 13 sites ont été validés par la Commission technique de sécurité, précise-t-elle.
Mme Achouri ajoute, par ailleurs, que « les travaux de construction sur 3 sites commenceront dès que les arrangements sécuritaires (pour assurer la sécurité des sites et des agents onusiens qui travailleront sur la construction des sites) qui sont en cours de finalisation sont mis en place. La sécurité doit être assurée par les parties à l’accord de paix ».