Au Mali, le gouvernement « ne tolérera pas des attaques sans fondement qui sont de nature à saper le moral » des forces armées maliennes, a annoncé mardi 26 septembre le ministre des droits de l’homme, Me Kassoum Tapo. Une sortie musclée qui survient deux semaines après la publication d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée de « tortures » et d’exactions » contre des civils.
« Le gouvernement n’acceptera pas », a poursuivi le ministre malien des droits de l’homme, très remonté, après une visite de trois jours dans les régions du centre du pays. « On était allé vérifier sur le terrain les allégations faites par Human Rights Watch dans son rapport », a déclaré Me Tapo devant plusieurs médias. Et la conclusion du ministre est catégorique : » il n’y a pas eu d’exaction contre qui que ce soit » et « la prison de Sévaré est un « modèle. »
Un nouveau rapport des autorités maliennes pour répondre à HRW
Le gouvernement reproche à HRW « un « manque de professionnalisme et de sérieux. » Promettant la publication d’un nouveau rapport pour répondre à l’organisation de défense des droits de l’homme.
Dans « Mali: les opérations militaires donnent lieu à des abus », publié le 8 septembre dernier, Human Right Watch annonce la découverte de trois fosses communes qui contiendraient » 14 hommes exécutés après détention » et la documentation de « 27 cas de disparition forcée. »
Mali : Les opérations militaires donnent lieu à des abus. Meurtres, disparitions forcées, actes de torture https://t.co/gEXib9sdNp pic.twitter.com/UtZ8QtKQle
— HRW en français (@hrw_fr) 8 septembre 2017
« Les forces maliennes se sont livrées à des meurtres extrajudiciaires, à des actes de torture et à des arrestations arbitraires à l’encontre d’hommes accusés de soutenir les groupes armés islamistes », souligne toujours HRW. Des accusations rejetées en bloc par les autorités maliennes.
Aboubacar Dicko