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Mali : les cours ont repris après plusieurs mois de grève

Les écoles ont rouvert, ce lundi 20 mai, suite à l’accord trouvé, ce week-end, entre les syndicats des enseignants et le gouvernement du Mali. Sur les dix points de revendication, il y a « 8 points d’accord, un point d’accord partiel et un point concédé par les syndicats ».

À l’entrée du lycée Fily Dabo Sissoko de Djélibougou à Bamako, le parking moto est rempli d’engins à deux roues. Une atmosphère bon enfant régnait dans la cour de l’école et dans les différentes classes.« Ici chez nous, la rentrée est effective. Les élèves sont venus normalement, les enseignants également, en tout cas, à la première heure, tout le monde est là, et je suppose que ce serait le cas pour la deuxième heure aussi », explique Souleymane Bengaly, proviseur dudit lycée.

Des élèves en classes d’examen qui n’avaient plus d’espoir pour le reste de l’année scolaire montrent leur engouement face à cette suspension du débrayage des enseignants. « Nous sommes trop contentes de cette reprise. Mais à propos du Bac, nous ne savons pas s’il aura lieu. J’espère qu’avec la suspension de la grève, ce sera possible », indique Fatoumata Diakité, élève en terminale.

Malgré l’effectivité de la reprise dans les établissements visités, il y a quelques absences. « Chez nous, sur un effectif de 494 élèves, 100 sont absents », affirme Seydou Samaké, directeur dans un groupe scolaire à Daoudabougou.

Comment rattraper les cours?

Selon certains enseignants, le rattrapage n’est pas un problème en soi car, il suffit de s’organiser pour tout planifier à travers notamment, des réunions où tout sera décidé par les différents comités dans les prochains jours.

S’agissant toujours des cours, « nous allons saisir les leçons sur les machines et faire des copies pour les élèves et ensuite passer à des explications, c’est une possibilité », souligne M. Diallo, enseignant au lycée. Mais pour les apprenants comme cet élève en terminale, il est impossible de sauver l’année. La seule alternative qui reste demeure un retour sur les explications pour leur faire comprendre certaines notions avant les examens.

Selon un proviseur, « un chronogramme sera fixé pour trouver une possibilité de prolonger l’année scolaire pour que les élèves puissent avoir le maximum de notions qui leur permettent de passer en classe supérieure et je crois qu’au cabinet du ministère de l’éducation, on va s’atteler à la tâche le plus rapidement possible » a-t-il déclaré.

L’école avait été  paralysée durant plusieurs mois à cause des grèves à répétition des enseignants qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail.

Sory Ibrahim Maïga, Marie Dembélé