La 2è session ministérielle du Comité de suivi de l’accord, tenue, ce vendredi 10 février à Bamako, a réuni des responsables des groupes armés de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad, des membres du gouvernement malien, la médiation internationale conduite par l’Algérie et les représentants des cinq pays membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, la CEDEAO et l’UA.
L’objectif de cette rencontre dite de haut niveau, est donner un nouveau souffle au processus de paix et de réconciliation au Mali.
« A partir de maintenant, tout le monde sera assis autour de la même table pour poursuivre l’effort commun de mise en œuvre de l’accord », a indiqué Ahmed Boutache, président du Comité de suivi de l’accord (CSA) à l’issue des travaux.
Il est prévu, dès la semaine prochaine, du 13 au 20 février, l’installation des autorités intérimaires dans les régions du nord du Mali.
« Les trois parties sont tombées d’accord sur la répartition entre elles, des 5 régions du nord en ce qui concerne le Conseil régional », a précisé M. Boutache.
Et d’ajouter: « il est salutaire de relever que la région de Kidal a été laissée au gouvernement, c’est-à-dire qu’il appartiendra au gouvernement du Mali de nommer le président du Conseil régional de de Kidal ».
Pour ce qui concerne le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), il sera également mis en place « en ce mois de février aussi bien à Gao qu’à Kidal » et « toutes les parties sont d’accord pour donner les listes des combattants pour Kidal », selon président du CSA.
Prévu par l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le MOC est chargé de planifier et de conduire les patrouilles mixtes dans le but d’assurer la sécurité au nord du Mali.
Le site qui abrite les combattants des groupes armés et des forces armées maliennes l’armée, dans le cadre de ces patrouilles mixtes, a été la cible d’un attentat-suicide, le 18 janvier dernier faisant plus de 70 morts et 115 blessés