En Conseil des ministres hier lundi, le gouvernement du Mali a proclamé l’état d’urgence de 10 jours à compter du mardi 22 décembre.
« C’est tenant compte de la situation sécuritaire du pays que cette décision a été prise. Nous avons eu écho de plusieurs menaces » affirme la cellule de communication du ministère de sécurité intérieure à Sahelien.com
Cette mesure sécuritaire intervient aussi à quelques jours des fêtes de fins d’années. La Noël et la Saint-Sylvestre coïncident cette année avec la fête du Maouloud, l’anniversaire du Prophète Mohamed.
Ces fêtes sont caractérisées au Mali par le regroupement massif des fidèles dans des lieux publics. Selon M.Amadou Sangho, chargé de communication au ministère de la sécurité, c’est une raison de plus pour prendre des précautions.
Contacté, M. Mohamed Cissé, chargé de communication du groupement des leaders spirituels du Mali rassure que « l’état d’urgence ne changera rien dans notre programme d’organisation du Maouloud. Nous allons la fêter comme les années précédentes aux mêmes endroits et avec les mêmes personnes. »
L’état d’urgence n’a pas pour objectif d’interdire les manifestations, selon M. Sangho.
« Ça n’empêchera pas les festivités, concerts, renions et autres, c’est une mesure préventive donnant plus de pouvoir aux autorités pour agir en cas de besoin », explique-t-il.
En un mois, c’est la deuxième fois que les autorités maliennes décrètent l’état d’urgence, après celui de l’attaque de l’hôtel Radisson Blu, le 20 novembre. Cette attaque au cœur de la capitale avait fait une vingtaine de morts de plusieurs nationalités.