Quatre-vingt-douze blessés sont pris actuellement en charge à l’hôpital régional de Gao, ce jeudi 19 janvier.
L’établissement est débordé, suite à l’attentat d’hier au camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC).
« Nous sommes dépassés, il n’y a plus de salles pour les blessés, » indique Dr Lassana Diabira, Directeur Général adjoint de l’hôpital, contacté par Sahelien.com
Plus de quarante personnes suivent leur traitement dans la cour de l’hôpital, faute de salles, selon le médecin.
Le service sanitaire est aussi confronté à une insuffisance de matériel médical et de personnel, notamment chirurgical. « Une équipe de chirurgiens a quitté Bamako, ce matin et sera là d’un moment à l’autre », affirme Dr Diabira.
Le besoin urgent en sang dont s’inquiétait, hier, le personnel de l’hôpital a été satisfait, grâce à la « promptitude » de la population de Gao. Deux cents (200) poches de sang ont pu être collectées hier.
Le ministre de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maïga, à la tête d’une délégation, s’est rendu au chevet des blessés, hier après-midi. Il a quitté Gao avec huit blessés graves pour des soins dans la capitale.
La population quant à elle, reprend timidement ses activités. « Beaucoup de services sont fermés, il n’y a presque pas de boulot ici à Gao,» indique Hadjiwaye Touré, enseignante.
Selon Bocar Alkaïdi, les gens ont mal interprété les trois jours de deuil national décrétés par le président Ibrahim Boubacar Keita.
« Les enfants sont allés à l’école, mais c’est les professeurs même qui ne sont pas venus, car hier soir à la radio, ils ont dit ‘’trois de deuil chômés’’ ».
L’attaque à la voiture piégée contre le camp du MOC a fait au moins 60 morts et 115 blessés, selon les autorités maliennes.