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Mali : L’insécurité persiste à Tombouctou, malgré l’effort des forces de sécurité

Les habitants de Tombouctou, tout comme ceux des autres localités du nord et du centre du Mali, se plaignent de la montée de l’insécurité malgré la présence des forces de sécurité et les opérations qu’ils mènent sur le terrain.

 

« On vit toujours la peur au ventre parce qu’on n’arrive même pas à sortir. A un kilomètre déjà, tu ne peux pas sortir de cette ville, vraiment ça ne va pas », se plaint Abdoulaye Touré, un habitant de Tombouctou.

 

Des check-points ont été installés pour contrôler les entrées et sorties. « Pour assurer la sécurité de la ville de Tombouctou, nous avons des cheik-points qui sont déployés tout autour de la ville sur les principaux axes. Il y a des patrouilles conjointes FAMA, police nationale et police de la MINUSMA qui sécurisent l’intérieur de la ville », explique le  colonel Omar Diarra, commandant de zone de défense de Tombouctou.

 

La superficie de cette région en grande partie désertique est d’environ 497.000 km2. Et les défis sont aussi immenses sur le plan sécuritaire.

 

« Il faut reconnaître que Tombouctou est une des plus vastes régions du Mali. Quand vous voyez l’habitation, la population est concentrée le long du fleuve Niger. A 50 km au nord du fleuve, c’est le grand désert, c’est ouvert et c’est un no man’s land difficile à contrôler ».

 

Pour ce qui concerne les patrouilles mixtes, elles commencent à la tombée de la nuit jusqu’au petit matin.

 

« Les patrouilles sans la police nationale, c’est le matin et l’après-midi. Et pendant la nuit, nous faisons des patrouilles mixtes pour appuyer les collègues de la police nationale », indique Matthias Nienhaus, de la police des Nations Unies.

 

Mohamed Salaha, un habitant de Tombouctou salue ces actions des forces de sécurité. «  Ici à Tombouctou, la sécurité est trop précaire mais à chaque fois qu’on voit ce genre de patrouille, que ça soit les patrouilles de l’armée malienne ou les patrouilles accompagnées, c’est quelque chose qui rassure la population ».

 

Mais certains habitants en demandent davantage. Selon Abdoulaye Maïga, « il faut accentuer les patrouilles puis les varier, puisqu’il ne s’agit pas seulement de dire exactement où on va patrouiller, comme quoi si tu dis à l’ennemi, je viens vers toi, il va se déplacer ».

 

Dans la nuit du 21 juin dernier, deux soldats maliens ont été blessés dans l’attaque de leurs positions à Tombouctou. Dix jours plus tôt, deux militaires ont été également blessés dans l’attaque d’un check-point situé sur la route de Taoudeni.