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Mali : l’opposition appelle à une nouvelle marche le 08 juin et exige la démission du Premier ministre

Après la répression violente par les forces de l’ordre de la marche pacifique que l’opposition politique a organisée avec des organisations de la société civile le 2 juin, faisant une trentaine de blessés. Les leaders des partis d’opposition regroupés au sein de la coalition pour l’alternance ont organisé dans la matinée une conférence de presse pour exiger la démission du Premier ministre et appel à une nouvelle marche le 8 juin prochain.

Le communiqué

«Sur une dizaine de sites, les manifestants aux mains nues ont été attaqués à coups de grenades lacrymogène et de gourdin », a dénoncé dans un communiqué commun signé Nouhoum Togo et lu à la conférence par Amadou Thiam député d’ADP-Maliba (Alliance Démocratique pour la Paix)

« Le siège de l’ADP a été violé par les forces spéciales de la police, qui y ont jeté des grenades. Les services de sécurité du Premier ministre ont tiré à balles réelles sur des manifestants regroupés » devant le siège d’ADP-Maliba » affirme le communiqué.

De son côté le gouvernent dément catégoriquement les tirs à balles réelles.

Dans tout autre communiqué émanant du cabinet du Premier ministre il dément les tirs à balles réelles  « Je déments formellement et avec vigueur cette affirmation mensongère et calomnieuse qui relève de l’affabulation … »  et d’ajouter « j’en appelle au sens de responsabilité des uns et des autres pour relever ensemble le défi des élections 2018 réussies »

Les condamnations

Déjà au soir de la marche le secrétaire général des Nation Unies M. Antonio Guterres, qui était en tournée au Mali dans la semaine les 28 et 29 mai a déclaré « suivre avec beaucoup de préoccupation l’évolution de situation au Mali » il « déplore l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestation des partis d’opposition, rappelant l’importance d’un dialogue politique  inclusif au mali… » Poursuit son communiqué.

Pour les présidents des partis d’opposition    

Ils se sont tous indignés de cette   » barbarie » des forces de l’ordre, toutes fois pour eux les coupables ne peuvent être que le président Ibrahim Boubacar Keita et son Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga.

Pour Soumaila Cissé chef de file de l’opposition «  depuis mars 1991, on n’a pas vu une répression comme ça au Mali, depuis mars 91 on n’a pas vu des violations des libertés telles qu’on a connu hier, c’est inadmissible et c’est incompréhensible » et de poursuivre « mobilisons-nous, cette victoire elle nous appartient et c’est la victoire des jeunes car ça sera la victoire pour votre engagement pour votre pays ndlr »

Quant à Tièbilé Dramé il n’y va pas de mainmorte contre le régime d’IBK « moi j’ai un sentiment de dégoût, de dégoût de voir des hommes qui ont participé au combat pour l’avènement de la démocratie et qui se sont transformé hier en acteur de fascisme rampant au Mali ».

À Mohamed Ali Bathily ancien ministre d’IBK et candidat à l’élection présidentielle de dire « on dit très souvent qu’il faut la transparence, nous l’entendons et on se pose la question : mais pourquoi l’élection n’a pas lié encore ? » pour lui ce que les gens ignorent sont « dans la nouvelle loi, ils disent tout simplement que le ministre de l’administration territoriale peut pour une raison de force majeure déclarée qu’il n’aura pas d’élection dans certains bureaux… »

Une nouvelle marche prévue le 08 juin prochain    

« Nous appelons toutes les forces démocratiques à une nouvelle marche le 08 juin 2018, pour un égal accès aux medias d’Etat, pour des élections transparentes et contre les violences policières »  dit le communiqué de l’opposition.

En attendant le 08 juin date fatidique l’ONU appel au calme et à la retenue et exhorte « les acteurs politiques et de la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue d’élections crédibles et transparentes ».

Sory Kondo