Réélu à l’issue du second tour de la présidentielle, le 20 août dernier, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a été investi, mardi 4 septembre pour un second mandat. Mais l’opposition conteste toujours sa victoire.
Dans son discours, IBK promet de placer son nouveau quinquennat sous le signe de la sécurité et la jeunesse. « Au cours des cinq années écoulées, nous avons œuvré avec abnégation pour redresser notre Maliba. J’ai fait le choix de placer le retour de la paix et de la sécurité au rang de priorité absolue, en privilégiant la voie du dialogue inter-malien, afin de transcender nos différences politiques et idéologiques au profit de notre amour commun pour la patrie », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « je veux faire de la jeunesse, la grande cause de ce nouveau mandat et je veux être jugé sur cela ».
Dans l’après-midi, l’opposition a, au cours d’un meeting, affirmé ne pas reconnaître le nouveau président. « Les résultats sont le fruit de bourrages d’urnes massif, de mise en circulation sous le manteau de cartes d’électeurs, de trafics de procuration et de vote multiple à grande échelle. Le régime qui ose vouloir nous diriger et nous représenter n’a plus aucune légitimité. A compter de ce jour, je le dis haut et fort que Ibrahim Boubacar Keita n’est plus notre président », a indiqué le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. Selon ce dernier, « la lutte collective pour défendre la vérité des urnes ne fait que commencer… »