Des milliers de manifestants étaient dans la rue, ce vendredi 21 juin, à Bamako, pour condamner les violences dans le centre du pays.
«Halte à l’amalgame», «Disons non à la haine», «Sécurisez les civils», «Une vie est une vie», «Peuls et Dogons sont victimes» ont scandé les manifestants. « Nous avons voulu faire passer le message de désolation, c’est un sentiment d’abandon. Nous pensons que la région de Mopti est abandonnée par les autorités. C’est l’Etat qui doit protéger la population, ce n’est pas les milices », a indiqué l’un d’entre eux.
Et un autre d’ajouter : « le Centre se meurt, le peuple se meurt, mais pour Bamako, rien ne se passe. Hier c’était le nord, aujourd’hui c’est le Centre. La région de Mopti, pour moi, c’est une digue qui protège la capitale Bamako et quand cette digue va céder, c’est la capitale qui va partir ».
Les récentes attaques au centre du Mali ont fait au moins une centaine de morts et de blessés, en moins de dix jours, selon les autorités.
Sory I. Maïga, Sory Kondo