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« Mali-Mètre » : les populations se prononcent sur les défis majeurs du pays

Le 10è numéro de l’enquête d’opinions dénommée « Mali- Mètre » a été présenté, jeudi 14 mars, à Bamako. Cette édition interroge les populations maliennes sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, la sécurité, la justice et la bonne gouvernance, la réconciliation, le processus électoral, les perspectives d’avenir, etc.

L’enquête s’est déroulée du 13 au 27 octobre 2018 sur un échantillon global de 2156 personnes âgées de 18 ans et plus, réparties dans le district de Bamako et l’ensemble des capitales régionales y compris Kidal, Ménaka et Taoudénit. L’échantillonnage est basé sur la méthode des quotas avec la prise en compte des caractéristiques démographiques suivants : lieu de résidence, sexe, âge et niveau d’instruction.

Pour ce qui concerne les défis majeurs du Mali, il y a la « lutte contre le chômage des jeunes » à 49%, la « lutte contre la pauvreté » à 47% et la « lutte contre l’insécurité alimentaire » à 45%.

Priorités pour les régions

Selon les données de l’enquête, la lutte contre l’insécurité constitue la priorité majeure pour Mopti (86%) et les localités du nord du pays : Taoudénit (84%), Tombouctou (83%), Gao (77%), Kidal (73%) et Ménaka (63%).

Par contre, pour les autres localités du pays, les priorités sont, d’une part, la « construction des infrastructures » pour Sikasso (70%) et Kayes (62%), d’autre part, la « lutte contre le chômage des jeunes » pour Koulikoro (85%) et Ségou (52%) et la « lutte contre l’insécurité alimentaire » pour Bamako (59%).

Connaissance des acteurs de l’accord pour la paix

Pour la grande majorité des enquêté(e)s (72%), c’est l’Etat malien qui constitue l’acteur de l’Accord qu’ils connaissent le plus. Les groupes armés dont la CMA (34%), la Plateforme (22%), la communauté internationale (20%) et la société civilo-politique (15%) sont les autres principaux acteurs connus.

Les personnes enquêtées sont 63% à déclarer ne pas avoir entendu parler des autorités intérimaires contre 37% qui en ont entendu parler.

Souhaits pour le Mali d’ici 5 ans

Les plus grands souhaits des personnes enquêtées portent sur « le retour de la paix et de la sécurité » (67,3%), « l’emploi des jeunes » (56,3%) suivis de loin par « de bonnes récoltes et la sécurité alimentaire » (33%). « La fin de la pauvreté » (22,3%), « le développement des infrastructures » (20,1%), « un meilleur système scolaire » (19,9%), « un meilleur accès à la santé » (17,8%) et « la relance de l’économie » (16,1%) constituent d’autres souhaits des populations enquêtées.

Le sondage de la Friedrich Ebert Stiftung au Mali est un instrument d’analyse socio-politique qui a pour but non seulement de recueillir les perceptions et les opinions politiques des Maliens, mais aussi de les porter à la connaissance du public, notamment des décideurs politiques.

Kadja Espérance Nabia, Stagiaire