L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a entamé, ce mercredi 9 janvier, une grève de 72 heures après l’échec des négociations avec le gouvernement. La centrale syndicale réclame entre autres : les droits des compressés, l’intégration des contractuels dans la fonction publique ; la relecture des conventions collectives minières, la relance du chemin de fer, l’extension de la prime de zone à des nouvelles zones à risque.
« Pour le moment, on a reçu l’ordre de tout boucler », nous annonce Sawané Simpara, surveillant à l’agence Energie du Mali (EDM) de Djélibougou, un quartier de Bamako. Et de poursuivre : « ces deux bureaux sont ouverts pour les agents qui assurent le service minimum ». Dans la capitale, plusieurs services sont restés fermés, il y avait moins de cars de transports en commun (Sotrama) et de tricycles.
Devant une banque à Sotuba, un employé d’une société s’indigne contre la grève. « Je voulais retirer un peu d’argent et le gardien me fait savoir que ma banque est en grève, c’est étonnant ». Selon le Secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, la grève a été beaucoup suivie. « D’après nos informations, c’est entre 95 et 100% », a-t-il indiqué cet après-midi.
Avant le débrayage, certains syndicats avaient appelé leurs membres à ne pas suivre le mot d’ordre de grève. Le constat a été fait à la Société malienne de gestion de l’eau potable de Djélibougou où les guichets étaient ouverts et les clients venus payer leur facture. Selon un agent, la société fait partie de deux syndicats. « Nous, nous appartenons au syndicat non concerné par la grève », a-t-il précisé.
Sory Ibrahim Maïga, Stagiaire