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Mali : plus de 22.000 déplacés à Ségou

La journée mondiale de l’aide humanitaire a été célébrée, mardi 20 août, à Ségou au centre du Mali. Cette 16è édition rend hommage aux femmes humanitaires. C’est aussi une occasion de sensibiliser les partenaires sur les besoins humanitaires du Mali.

En 2012 et durant les années qui ont suivi, les conséquences de l’insécurité liée au conflit affectaient surtout les régions au nord du pays notamment Gao, Kidal et Tombouctou. Mais depuis quelques temps, le contexte a changé avec la recrudescence des conflits dans le centre.

Les conflits ont entraîné « des violences sans précédent affectant les civils dans la région de Mopti mais également un accès limité aux services sociaux de base et aux moyens de subsistance. L’accès à la santé, à l’éducation, à l’eau et même aux champs est parfois limité dans les zones affectées par les conflits. De plus, ils ont causé d’importants déplacements de personnes. Au total, 47% des personnes déplacées internes vivent dans les régions de Ségou et Mopti avec actuellement 79 900 déplacés comparativement à environ 19 850 l’année dernière à la même période, selon les données de la Commission Mouvement de Population », a indiqué Mme Mbaranga Gasarabwe, coordonnatrice humanitaire de l’Onu au Mali.

Selon Nouhoun Diarra, maire de la commune urbaine de Ségou, il y a actuellement, 22 045 déplacés internes provenant majoritairement de la région de Mopti à travers les cercles de Bankass, Bandiagara, Douentza, Djenné, Koro, Ténenkou et des cercles de Macina et Niono de la région de Ségou. A ceux-ci, s’ajoutent les 37 000 victimes d’inondation et catastrophes recensées en 2018. Ségou fait partie des zones où, on a besoin de renforcer la réponse d’urgence au vu de l’évolution du contexte humanitaire, a souligné Mme Mbaranga Gasarabwe.

Pour cette édition, un hommage est rendu aux femmes humanitaires dans le monde. Elles sont souvent en première ligne, de l’appui aux civils pris au piège dans les situations de crise à la lutte contre les épidémies. « Les femmes constituent un grand nombre de tous ceux qui risquent leur vie pour sauver les autres. Elles sont souvent les premières à réagir et les dernières à partir. Leur présence est plus que jamais nécessaire pour renforcer la réponse humanitaire mondiale. Et les dirigeants du monde, ainsi que les acteurs non étatiques, doivent veiller à ce que la protection qui leur est offerte par la loi internationale soit garantie à tous », a déclaré Hamadou Konaté, ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté.

Au cours de la cérémonie, des attestations de mérite ont été remises à certaines travailleuses humanitaires. La cérémonie a pris fin par une remise de don de médicaments à la direction régionale de santé.

Marie Dembélé