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Mali: Plus de 250 sociétés de sécurité et de gardiennage privées sont enregistrées en 2014

Suite à l’attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le vendredi dernier, Sahelien.com s’est intéressé aux sociétés privées de sécurité et de gardiennage qui assurent la protection des bâtiments publics, des entreprises privées, des représentations diplomatiques et des résidences privées.

Au Mali, ces sociétés sont régies par la loi N° 96-020 du 21 février 1996, relative aux sociétés privées de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de sécurité personnelle.

Selon Moro Diakité, chargé de mission au ministère de la sécurité et de la protection civile, plus de 250 sociétés privées de gardiennage et de surveillance ont été enregistrées en 2014, sans compter les sociétés privées de transport de fonds qui sont au nombre de 7 et, les entreprises privées de protection des personnes au nombre de 4.

Peu de sociétés disposent d’agréments, regrette Ali Yattasseye, patron d’une société de gardiennage. «On ne peut pas exercer le gardiennage sans avoir l’agrément, car avant de l’obtenir, il faut une enquête de moralité, voir si le gérant est apte à exercer ce métier. Beaucoup n’ont pas d’agréments », souligne-t-il.

« Des dispositions ont été prises, au niveau des services de contrôle de police et de gendarmerie, pour détecter ces sociétés illégales en vue de procéder à leur fermeture » répond le chargé de mission, au ministère de la sécurité. Et d’ajouter qu’il y a également des sociétés agrées qui n’exercent pas.

Pour ce qui concerne le port d’armes, M. Diakité explique que c’est réglementé, et qu’il faut une autorisation spéciale. « Les armes sont sous la responsabilité de ces sociétés. Les textes prévoient qu’au moment où l’agent est de faction, on le dote de son arme, sur le lieu de travail. A la descente, il dépose l’arme avant de rentrer chez lui. C’est ce que la loi a prévu. Nous responsabilisons plutôt la société que l’individu », insiste-il.

Les employés de ces sociétés qui veillent nuit et jour, pour assurer la sécurité de ceux qui sollicitent leurs services, travaillent dans des conditions difficiles. Selon des agents rencontrés sur le terrain, le salaire mensuel varie entre 30.000 et 50.000 FCFA.

« Ce travail est très mal payé. Si par malchance tu tombes malade, tu ne pourras même pas te soigner. En plus, si les contrôleurs te manquent une ou deux fois, on te coupe 1000 à 2000 francs sur le salaire. Imagine un salaire de 30.000F où on enlève encore quelque chose », déplore un agent.

Selon l’un des promoteurs de ces sociétés, leurs agents bénéficient de deux à trois mois de formation en combat rapproché et autres techniques de défense, avant d’être déployés.

Ils sont les premiers exposés en cas d’attaque, de leur site de surveillance, comme celui de l’hôtel Radisson Blu, le vendredi 20 novembre, où deux agents de sécurité ont été tués et deux autres blessés.