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Mali/Taoudéni : une formation professionnelle pour lutter contre « l’enrôlement djihadiste »

Depuis quelques semaines, des jeunes non scolarisés ou déscolarisés de Taoudéni suivent une formation pratique dans divers domaines.

Au total, 242 jeunes dont 40% de femmes seront formés dans neuf filières différentes. Il s’agit de la mécanique auto, l’électricité photovoltaïque, le maraichage, la transformation du lait, de la viande, du cuir, la coiffure, la restauration et la coupe couture. « On nous a appris comment confectionner une chemise, un pantalon et comment prendre des mesures (épaule, taille, bras, etc.). Bref, on nous a montré toutes les techniques de coupe et de couture. Nous aimons bien cette formation, car elle permettra d’acquérir de l’expérience et va nous aider à pouvoir subvenir à nos besoins », indique Aguida Hababou, une participante.

Et un autre de poursuivre : « jusqu’à présent, j’ai appris trois modules. J’ai appris comment faire une installation d’un ou de plusieurs panneaux sur une ou plusieurs batteries. (…) Aujourd’hui, on est à 18 jours de formation et d’ici la fin, je serai calé en électricité ».

Cette formation de courte durée qui se déroule à Tombouctou permettra de lutter contre le chômage et le banditisme, selon Moustapha Abdou Ben Barka, directeur régional de l’emploi et de la formation professionnelle de Taoudéni.«Ils sont venus des différents Cercles de la région de Taoudéni. Ce sont des jeunes déscolarisés et non scolarisés. D’autres n’ont jamais été à l’école et d’autres qui étaient à l’école, ont abandonné à cause de la situation sécuritaire », explique-t-il.

Après la formation, les participants pourront s’installer à leur propre compte et « ça leur évite l’enrôlement par les djihadistes, les malintentionnés. Ça leur permet de ne pas divaguer dans la nature parce que tout le monde est en train de chercher la paix. Nous sommes tous là pour la paix, et sans la formation des jeunes, sans leur insertion je pense que nous allons toujours créer une machine de bandits » a ajouté M. Ben Barka.

Sory Kondo, Sidi Yahiya Wangara