À Kidal, dans le nord du Mali, les groupes armés signataires de l’accord pour la paix se sont à nouveau affrontés la semaine dernière, compromettant un énième calendrier du retour de l’administration dans la région. À Bamako, le gouvernement est à pied d’œuvre pour arracher un cessez-le-feu.
Les discussions durent déjà depuis plusieurs jours à Bamako, mais sans « résultats satisfaisants » pour le moment.
Les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), eux, se disent prêts à signer un cessez-le-feu. « Nous nous sommes déjà entendus avec la partie gouvernementale. Il était prévu qu’on vienne juste poser nos signatures, mais la Plateforme s’est rétractée en voulant renégocier les mêmes points« , affirme Mohamed Ould Mahmoud, un des porte-paroles de la CMA.
La Plateforme, admet qu’il y avait presque un compromis, mais estime qu’elle a encore des réserves sur certains points où elle a besoin de garantie sûre. « Nous insistons notamment sur ce qu’on appelle le gel des positions, la mobilité des deux mouvements, explique Fahad Ag Almahamoud, secrétaire général du Gatia joint par Sahelien.com. Le 28 juin, poursuit-il, la Minusma et Barkhane sont passées pour nous dire de rester sur nos positions et qu’il est interdit d’aller vers celles de la CMA et vice versa. Mais chaque fois, ce sont les troupes de la CMA qui attaquent nos positions. Nous savons par expérience que la communauté internationale est plus exigeante envers nous qu’envers la CMA. »
Alors que les discussions doivent reprendre ce jeudi dans la capitale malienne avec la Plateforme, les autorités maliennes craignent une nouvelle reprise des violences.
Aboubacar Dicko