Le lancement a été fait, ce samedi 13 juillet à Bamako. Le collectif se fixe comme objectif de contribuer à l’apaisement des tensions entre les communautés.
« Le manifeste a été élaboré à la suite d’une analyse scientifique de la situation du centre. Depuis 2018, la crise a pris une autre forme qui est plus grave et plus inquiétante, notamment avec des massacres de masse à Kolongo, Ogossagou et Sobane Da. Ce ne sont plus les chefs de village ou chefs coutumiers qui sont assassinés, mais plutôt tous les habitants des villages, hommes comme femmes, jeunes comme vieux », explique Adam Dicko, porte-parole du mouvement.
En vue d’atteindre son objectif, le manifeste s’articule autour de trois axes.
1- La sensibilisation de l’opinion nationale
Elle consiste à informer la population sur la situation qui concerne tout le monde. Les membres estiment que chaque citoyen doit jouer sa partition.
2 – L’influence politique
L’une des causes de la crise, selon le collectif est l’absence de l’Etat dans certaines localités au nord comme au centre du Mali. « Tant que l’Etat n’y est pas, on ne peut parler de justice et sans la justice, les conflits s’installent. Et quand il y a des massacres, la rancune commence à gagner le cœur des victimes et la gestion de la crise devient difficile. On fait cela pour que l’Etat retourne dans ces zones pas seulement sur le plan militaire, mais un retour de l’Etat dans son ensemble », indique Adam Dicko.
3 – Le dialogue social
Selon la porte-parole, il faut un dialogue entre les communautés touchées par cette crise, entre toutes les communautés du Mali et les forces vives de la nation pour trouver ensemble, les moyens pour sortir « rapidement et efficacement » de cette crise.
Marie Dembélé