Plusieurs agents de la présidence du Mali sont déclarés positifs à la maladie à Coronavirus. Conséquence : report du Conseil Supérieur de la Défense, prévu ce 26 novembre.
Le Mali connaît depuis plus d’une semaine une recrudescence des cas de contamination à la maladie à coronavirus. Le pays a enregistré 135 cas positifs entre le 24 et 25 novembre 2020. La première institution de la République n’est pas épargnée par cette deuxième vague de Covid-19. Dans un post sur Twitter, la présidence du Mali annonce la découverte d’un foyer en son sein. Cette découverte ajourne le tout premier conseil supérieur de la défense depuis l’installation des autorités de la transition.
Info | Présidence
En raison de la découverte d’un foyer de #Covid_19 au sein de la Présidence de la République, le Conseil Supérieur de la Défense, prévu ce jour 26 novembre est reporté. Tout le personnel sera soumis à un test de contrôle et les locaux désinfectés.— Presidence Mali (@PresidenceMali) November 26, 2020
« En raison de la découverte d’un foyer de Covid-19 au sein de la Présidence de la République, le Conseil Supérieur de la Défense, prévu ce jour 26 novembre est reporté. Tout le personnel sera soumis à un test de contrôle et les locaux désinfectés », indique l’institution sur son compte Twitter. Selon une source, l’ordre du jour portait sur la situation sécuritaire et sanitaire dans le pays.
Relâchement des gestes barrières en cause
Cette nouvelle vague de contamination ne surprend pas des agents impliqués dans la prise en charge des malades Covid-19. C’est le cas du Pr Samba Karim Timbo, point focal Covid-19 à l’hôpital Gabriel Touré. Selon lui, le relâchement des mesures barrières est la principale cause des nouvelles contaminations au Mali. « Les gens sont en train de baisser les bras. Les mesures doivent rester en vigueur et il faut toujours rester vigilants », conseille-t-il.
Pour le Pr Timbo, le manque d’exemplarité des autorités contribue au non-respect des gestes barrières. « L’exemplarité c’est à trois niveaux : niveau politique, professionnel et social. Les politiques s’affichent régulièrement sans masque. L’exemple qui fait le plus de mal, c’est la violation des mesures barrières de la part des professionnels de la santé. Tu rentres dans une structure de santé et tu trouveras que la plupart des agents ne portent pas de masque. Tout cela fait que lorsqu’il y a un cas, on passe de contamination en contamination », souligne le Pr Samba Karim Timbo.
Au Mali, le port du masque obligatoire dans les lieux publics est en vigueur depuis le 10 mai. Mais aucune sanction n’est prévue pour les contrevenants d’où le non-respect du port de masque même dans les départements ministériels et services de santé.
A la date du 25 novembre, le Mali compte 4461 cas positifs dont 148 décès et 3060 guéris.
M. A. Diallo