Ce mercredi 29 mai, aux environs de deux heures du matin, le deuxième bac a été endommagé par les groupes armés terroristes présents dans la zone. Une deuxième destruction en un mois qui complique la traversée du fleuve à Niafunké.
Selon un habitant contacté par Sahelien.com, « les assaillants étaient venus par pinasse pour mener leur opération ». Suite à l’explosion, « des morceaux de fer du bac sont tombés dans des maisons tuant des animaux et blessant des personnes. Des gens pris de panique ont chuté du toit de leur maison. Ils sont au centre de santé pour recevoir des soins », a-t-il ajouté.
Inquiétudes
Un autre habitant joint indique qu’« aucun véhicule ne pourra, pour le moment, traverser le fleuve. Cette situation complique davantage le transport entre les deux rives, car nous n’avons maintenant que des pirogues pour assurer les services ».
Cette destruction préoccupe les habitants, surtout à l’approche de la saison pluvieuse avec la montée des eaux prévue pour mi-juin. « La perte de ce deuxième bac affectera les déplacements et les approvisionnements dans la région, si des solutions ne sont pas trouvées dans l’immédiat », a poursuivi notre interlocuteur.
Le 28 avril dernier, un premier bac avait été endommagé par les groupes armés terroristes. Suite à cette première attaque, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, a souligné dans un rapport, publié, il y a une semaine, qu’« il est désormais impossible pour les organisations humanitaires (et même les transporteurs en commun) se rendant à Banikani, Ngorkou, Fittougou et Koumaire de traverser le fleuve avec leurs propres véhicules ou avec des véhicules de location. »
Et de préciser que « l’accès à la partie sud du cercle de Niafunké a donc été réduit, ce qui a entraîné des retards dans l’acheminement de l’aide à plus de 4 500 personnes. 15 centres de santé communautaires ont été affectés, ce qui a contribué à accroître la vulnérabilité de la population. »