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Mali : vers une grève illimitée du syndicat de la santé

Face au « refus » du gouvernement à mettre en œuvre le procès-verbal de conciliation prenant en compte l’ensemble de leurs revendications, le syndicat national de la santé, des affaires sociales et de la promotion de la famille prévoit d’observer une grève illimitée à partir du jeudi 9 mars.

« Nous, nous sommes en train de préparer la grève », assure Mamadou Kane, secrétaire général du syndicat joint au téléphone par sahelien.com.

Cette décision survient après une rencontre entre les grévistes et le gouvernement, le jeudi 2 mars en présence de la commission de conciliation. Mais les deux parties n’ont pas pu accorder leurs violons.

En novembre 2016, une première grève illimitée a déjà été avortée suite à un accord obtenu avec le gouvernement.

« On nous avait promis la mise en application de ce PV de conciliation au bout de trois semaines après sa signature. Aujourd’hui, nous sommes à trois mois et le gouvernement ne nous dit toujours rien », explique M. Kane. « Cette fois, nous pensons que la grève est certaine », a-t-il ajouté.

Si les revendications des grévistes, huit au total, sont d’ordre financier -l’augmentation substantielle des primes de fonction spéciales, de primes de garde, des primes de monture, et l’intégration des émoluments de bi-appartement dans leur salaire- ils exigent surtout la prise en charge à 100% des soins médicaux et du médicament du personnel socio-sanitaire et de la promotion de la famille assujettis à l’AMO, l’annulation des mutations « abusives » des responsables syndicaux en plein mandat. Ou encore l’intégration des contractuels dans la fonction publique.

Du côté du gouvernement, on assure qu’un cadre de négociation est déjà mis en place pour empêcher que la grève ait lieu.

« Les points de revendication ont déjà fait l’objet de négociation et des commissions techniques même avaient été mises en place », affirme Boris Maïga chef de cabinet du ministère du travail.

Selon lui, tout sera mis en œuvre pour éviter d’aller vers une grève illimitée. « Après, tout dépend de la bonne foi de chacun », a-t-il conclu.