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Mali: vers une une grève illimitée des administrateurs civils

En grève de quinze jours depuis le 19 octobre, le syndicat autonome des administrateurs civils prévoit une grève illimitée à partir du 9 novembre prochain. Le préavis a été déposé le lundi. Cette grève compromet du coup, le processus de révision de la liste électorale. 

Après la marche de la semaine dernière pour la libération de Ali Cissé et Drissa Sanogo, respectivement sous-préfet de l’arrondissement de Farako dans le cercle de Ségou et préfet de Gourma Rharous dans la région de Tombouctou enlevés par des terroristes, les administrateurs civils ont entamé une grève de 15 jours le 19 octobre dernier.

Le syndicat a onze points de doléances dont l’octroi d’une sujétion pour risque de 400 000 francs CFA aux administrateurs civils et aux membres du corps préfectoral, la fixation du nombre d’agents de sécurité affectés au représentant de l’Etat et leur mise à disposition effective au plus tard le 30 octobre, la prise en charge effective des salaires et accessoires des fonctionnaires des collectivités territoriales relevant du cadre de l’administration générale pour le budget d’Etat.

Sur les points de revendication, aucun n’a fait l’objet de satisfaction lors des discussions avec les gouvernements, le 17 octobre. « C’est ce qui confirme le mépris et le dédain que le gouvernement nous réserve toujours », a regretté Ousmane Christian Diarra, secrétaire général du syndicat. Pour lui, le mot d’ordre est très suivi par les militants. « Au niveau des gouvernorats, seuls les gouverneurs restent avec un secrétaire particulier. Pour une fois dans notre histoire revendicative, nous avons noté avec grande satisfaction, le débrayage des membres des cabinets des gouverneurs. Au niveau des préfectures, excepté le seul préfet de Bandiagara, les 53 autres préfets du Mali suivent le mouvement de grève. Les 300 sous-préfets l’ont suivi également », s’est réjoui M. Diarra.

Pour faire pression sur le gouvernement, le secrétaire général le syndicat annonce une nouvelle grève et il s’agit cette fois-ci d’une illimitée à partir du 9 novembre. « Quinze jours nous paraissent insuffisants. Nous avons déposé lundi matin un nouveau préavis de grève illimitée », a confié secrétaire général du syndicat autonome des administrateurs civils.

Ce débrayage des administrateurs civils et des agents des collectivités territoriales coïncide avec le processus de la révision de la liste de liste électorale lancé le 1er octobre dernier. « Ce qui importe le plus à ce gouvernement, c’est la question de révision des listes électorales. Dieu merci pour nous, toutes les commissions de révision ont plié bagage. C’est l’arrêt total », a confirmé Ousmane Christian Diarra.

Deux grèves depuis l’installation des autorités de transition

Ce n’est pas la seule grève en cours au Mali. Le Comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré a entamé, mardi 20 octobre, une grève de 72 heures. Les travailleurs du principal d’hôpital d’urgence de Bamako exigent le remboursement des primes de fonctions spéciales prélevées sur les salaires du personnel bi-appartenant, le paiement intégral à l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) des arriérés de reversement pour le personnel contractuel. L’aménagement d’un système d’évacuation des aux eaux usées, la réhabilitation des blocs opératoires et la réparation des deux salles d’hospitalisation à la pédiatrie sont aussi des doléances du comité syndical.

Ces deux grèves sont une première depuis la mise en place des autorités de transition, le 25 septembre pour le président et le vice-président et le 5 octobre pour le gouvernement. Les nouvelles autorités qui font face à la détérioration de la situation sécuritaire ont la lourde tâche de satisfaire la demande sociale.

 M. A. Diallo