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Ménaka : le blocus a fait grimper les prix des produits de première nécessité

Face aux difficultés d’approvisionnement de la ville de Ménaka et l’augmentation des prix des denrées de première nécessité, depuis plusieurs semaines, suite au « blocus imposé par des groupes armés terroristes notamment l’état islamique au Sahel », « une assistance d’urgence » a été apportée aux populations par le gouvernement de transition.

« Depuis le 12 janvier, il n’y a pas d’entrée de marchandises pour ravitailler la ville et certains articles se font de plus en plus rares en raison du blocus imposé par le groupe état islamique sur les différents axes reliant la ville de Ménaka », indique un habitant joint par Sahelien.com.

Et d’ajouter que les quelques rares commerçants ayant des stocks ont doublé ou triplé les prix des différents articles et services. C’est le cas du litre de carburant qui est jusqu’à présent « vendu entre 3500 et 4000 FCFA et le sac de 50 kg du riz à 50.000 francs. »

Pour cet habitant, « les populations déjà touchées par les déplacements et enlèvements de leurs troupeaux se trouvent dans l’incapacité de payer des articles à ces prix. »

« Assistance d’urgence »

En réponse à la situation alimentaire dans la région, une forte délégation ministérielle s’est rendue, le 7 février dernier pour « apporter une assistance d’urgence aux populations affectées. »

De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué avoir fourni plus de 420 kg de médicaments essentiels au centre de santé de référence.

Samedi, le gouvernorat de Ménaka a annoncé, l’arrivée, sous escorte de l’armée malienne, de 10 camions transportant 200 tonnes de riz « pour soutenir et appuyer les populations victimes de l’embargo imposé par les mouvements terroristes. » Hier lundi, le « lancement de la distribution de 124 tonnes disponibles sur les 200 prévus » a eu lieu, a précisé l’exécutif régional.

Début février, l’ONG International Rescue Committee (IRC) a fait état d’une « arrivée massive », dans la ville de Ménaka, « de plus de 4690 personnes à cause de l’insécurité », au cours de la dernière semaine de janvier 2024.

Selon le dernier bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), « au Mali, le gouvernement et la communauté humanitaire ont identifié 7,1 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire en 2024 soit 3 millions de personnes de plus qu’en 2023. »

Au cours du lancement du plan de réponse humanitaire, le 25 janvier à Bamako, les partenaires humanitaires ont appelé au financement de l’aide d’urgence ciblant plus de 4 millions de personnes dans le besoin en 2024 au Mali.