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Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune: «Notre effort doit se concentrer sur la reconstitution d’une armée nationale»

En marge du 2e congrès ordinaire de la Coalition du Peuple pour l’Azawad (CPA), du 18 au 20 janvier dernier à Soumpi (Cercle de Niafunke), son secrétaire général, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune a répondu aux questions de Sahelien.com. 

Quels sont les objectifs de ce 2ème congrès ?

Ce congrès s’inscrit dans une dynamique de bilan, d’évaluation du processus de paix enclenché depuis le 15 mai et le 20 juin 2015. Il s’inscrit dans une dynamique d’évaluation des difficultés ou obstacles dans la mise en œuvre de l’accord, d’évaluation de notre contexte de sécurité ou d’insécurité. Un des objectifs à mi-parcours, c’est qu’on vient de sortir d’un dialogue national inclusif qui a dégagé des résolutions importantes qui engagent l’ensemble du peuple malien souverain et qui demande à nos gouvernants, des mesures à prendre pour aller vers la paix. Un des objectifs du dialogue national inclusif, c’est de restituer tout cela et de faire comprendre aux populations qu’elles ont un rôle important à jouer et que ce n’est pas l’Etat qui doit tout faire parce que l’Etat, c’est d’abord la population. Vous avez constaté aujourd’hui, une certaine culture « vive Azawad, vive ceci », il ne faut pas que ça distrait les gens. Ici, en tout cas dans la culture de la CPA, ce n’est pas plus de dire vive le Macina, « vive le Bélédougou », « vive le Songhoï », c’est un terroir et il s’agit du Mali.

Qu’en est-il de la situation sécuritaire ?

Il y a des phénomènes également d’insécurité aujourd’hui dans notre zone comme les enlèvements de personnes, les écoles qu’on sabote. Là aussi, un des objectifs, c’est de prendre des mesures sérieuses pour que les écoles ouvrent sur toute l’étendue du territoire, que les enlèvements d’innocentes personnes cessent pour que les libertés fondamentales s’exercent normalement dans la zone. Le congrès c’est aussi un appel à tous les acteurs qui détiennent les armes, qu’ils soient des signataires ou non signataires de l’accord pour leur dire qu’il ne peut pas y avoir plusieurs armées sur un territoire. Notre effort doit se concentrer sur la reconstitution d’une armée nationale. Il faut que le désarmement et l’intégration soient faits pour que, plus jamais, aucune personne n’ait l’autorisation de porter d’une quelconque façon une arme s’il n’est pas sous les couleurs nationales. C’est un défi que le congrès veut relever. J’espère que le premier acteur qui doit l’entendre, c’est le gouvernement du Mali. C’est lui qui doit l’impulser. C’est lui qui doit permettre l’interdiction comme l’a dit le dialogue national, l’interdiction de la création de milice, l’armement des milices, des communautés et aller vers un désarmement de tout le monde. Nous avons renouvelé notre soutien à l’unité nationale de notre pays, notre soutien à l’intégrité territoriale du Mali, notre soutien à la cohésion et à la souveraineté nationale.  Le défi pour nous, c’est que le 18 janvier 2021, trouve qu’il n’y ait plus de mouvements et de milices armés au Mali. Que ça trouve qu’il n’y a qu’une seule armée nationale qui sécurise tous les Maliens et tous les étrangers sur le territoire malien. Tant qu’il y a plusieurs forces sur ce territoire, il sera difficile de contrôler la sécurité.

Propos recueillis par Souleymane Ag Anara