Cela fait 100 jours que Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition malienne a été enlevé à Niafunké, alors qu’il était en campagne dans son fief, pour le 1er tour des élections législatives. De Bamako à Nianfunké en passant par la ville de Tombouctou, les populations ont réclamé la libération de l’élu, ce jeudi 2 juillet 2020.
Sur l’esplanade de la Bourse du travail à Bamako, des personnalités politiques de tout bord, des militants et sympathisants se sont réunis pour demander le retour du Chef de file de l’opposition.
Moctar Sy est le président du collectif des jeunes pour la libération de l’honorable Soumaïla Cissé. Pour lui, « aujourd’hui, c’est le 100e jour et c’est de trop. Il faut que les autorités maliennes et toutes la communauté internationale se mobilisent pour que Soumaïla Cissé recouvre sa liberté », insiste-il avant de poursuivre « le président de la République a déclaré lors de son adresse à la nation que Soumaïla Cissé se portait bien et qu’il sera bientôt parmi nous. Ce bientôt là, c’est quand ? Nous voulons en savoir plus. Aujourd’hui, nous sortons pour poser cette question et avoir une réponse.»
« Trop c’est trop »
Pour Bébiche Ag, l’un des sympathisants du député de Nianfunké, « trop c’est trop, il faut que ça cesse. Cent 100 jours qu’on n’a pas de ses nouvelles, vraiment, c’est inquiétant et c’est très important de le chercher. C’est une grande erreur de la part de ses ravisseurs, Soumaïla est un chef de famille. »
Cette femme, membre du mouvement des femmes de l’organisation politique de l’élu supplie les ravisseurs de le libérer car, c’est le Mali tout entier qui le réclame. Selon elle, « nous ne savons pas jusqu’à présent, où est Soumaïla. Nous sommes venus à ce rassemblement pour demander à ses ravisseurs de le faire à cause de Dieu de le libérer. Sa femme, ses enfants, nous qui sommes ses collaborateurs(trices) et tous les Maliens le réclament. On a besoin de notre président » a-t—elle martelé.
À Tombouctou, région d’origine de Soumaïla Cissé, plusieurs personnes ont également manifesté, ce jeudi, pour réclamer sa libération immédiate.
« Libérez Soumaïla Cissé, Soumaila Cissé prisonnier politique, Bientôt c’est quand? » sont entre autres slogans lisibles sur les pancartes, lors de la marche organisée pour la 2e fois à Nianfuké, sa circonscription électorale.
A l’occasion de ces rassemblements à travers le pays, beaucoup de vœux ont été formulés auprès des autorités pour un engagement pour sa liberté et des prières ont été faites par des leaders religieux.
Sidi Yahiya Wangara, Almoudou M. Bangou, Sory I. Maïga, Sory Kondo