Dans la région, « des épisodes de violence extrême ont lieu presque chaque jour à l’encontre des populations civiles, tels que des assassinats, des attaques à l’aide d’engins explosifs improvisés, des enlèvements contre rançon, des tirs, des incendies criminels, des pillages », a indiqué Médecins Sans Frontières (MSF) dans un communiqué.
Il y a quelques semaines, des centaines de personnes ont fui vers Kablewa, suite aux violences survenues à Kanama. Selon Francisco Otero y Villar, Chef de Mission de MSF au Niger, « la situation sécuritaire reste précaire » avec des groupes armés qui s’attaquent aux populations civiles. « Les populations que nous avons assistées récemment sont les derniers groupes de déplacés venus des îles du lac Tchad. Les survivants étaient totalement démunis et sous le choc d’avoir assisté à des exécutions de certains membres de leur communauté », a-t-il déclaré à Sahelien.com.
En plus des articles de première nécessité distribués aux déplacés, les consultations médicales se poursuivent, notamment en santé mentale et l’appui psychosocial, afin de venir en aide aux victimes de traumatismes psychologiques suite aux violences qu’ils ont subies ou observées.
Depuis février 2015, les violences liées au groupe terroriste Boko Haram ont fait de nombreuses victimes provoquant le déplacement de milliers de personnes, dans la région de Diffa, située au sud-est du Niger.
Selon Médecins sans Frontières, « la situation est loin de s’améliorer » dans la région qui compte environ 250 000 réfugiés, déplacés internes et retournés. Le 9 août dernier, l’ONG a annoncé avoir arrêté ses activités à Maïné Soroa, pour des raisons de sécurité.
Augustin K. Fodou