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Niger : Abdoulaye Seydou, coordinateur du M62, engagé dans le « combat pour la souveraineté »

A l’origine d’une série de manifestations appelant, ces derniers temps, au départ des troupes françaises du Niger, le M62. Une coalition d’organisations de la société civile, dirigée par Abdoulaye Seydou. Arrêté fin janvier 2023, il avait été condamné, en avril, à neuf mois de prison ferme pour « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ».

Mi-août, soit près de trois semaines après le renversement du president Mohamed Bazoum par les militaires réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le coordinateur du M62 a été libéré suite à une décision de la Cour d’Appel de Niamey. Aujourd’hui, il a repris les activités à la tête du mouvement créé, il y a un an.

« Le M62 est un collectif d’organisations de la société civile et de syndicats créé le 03 août 2022 à l’occasion du 62e anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger. Nous nous sommes engagés pour faire du Niger, un pays émergent, réellement indépendant et souverain. Un pays respecté et digne. C’est pour cette raison que nous avons appelé notre mouvement, ‘L’union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et de la dignité du peuple’ », a-t-il indiqué.

Départ des troupes françaises

Pour mener le « combat pour la souveraineté », le M62 s’est fixé des objectifs dont certains à court terme. Il s’agit notamment du départ des forces françaises du Niger. « C’est un combat pour le respect de notre dignité, de notre indépendance et de notre souveraineté. L’armée française, comme toute autre armée, pour être présente au Niger, cela doit passer par des procédures légales posées et exigées par notre Constitution. Cela n’a pas été respecté. Mais pire, c’est qu’une fois présente sur notre territoire, elle s’est comportée comme étant une armée coloniale », a poursuivi le leader du M62.

Et d’ajouter qu’« au-delà de ça, c’est son attitude et ses velléités de déstabiliser le Mali à travers le Niger puis le Burkina Faso. (…) Alors que ce sont des pays avec lesquels nous avons beaucoup de liens. Nous sommes un même peuple. Mieux, il est impossible de gagner la lutte contre le terrorisme sans collaboration et coopération efficace basée sur la confiance entre les forces de défense et de sécurité de ces trois pays. »

Le 24 septembre dernier, le président français Emmanuel Macron a annoncé le retrait des troupes françaises du Niger d’ici à la fin de l’année et le retour imminent de l’ambassadeur. Une annonce qui intervient plusieurs semaines de bras de fer avec les nouvelles autorités nigériennes qui avaient dénoncé les accords militaires conclus avec la France et ordonné l’expulsion de son ambassadeur.

Pour Abdoulaye Seydou, « l’avenir meilleur », c’est quand le Niger « mettra en œuvre ses propres nos politiques publiques, sans les injonctions de qui que ce soit. »