C’est depuis février 2015 que règne l’état d’urgence à Diffa dans le sud-est du Niger, suite aux différentes attaques des insurgés de l’ex-Boko Haram.
La crise sécuritaire a perturbé la vie quotidienne réduisant la mobilité de la population dans la région. La circulation à moto demeure interdite par crainte d’attaques, car les terroristes privilégient ce moyen de transport. Mais les véhicules sont autorisés à circuler.
La distribution des cartes d’électeurs se poursuit ainsi que la campagne électorale pour le 1er tour de la présidentielle couplée aux législatives du 21 février prochain.
Mais l’opération de retrait des cartes connaît des difficultés dans la commune urbaine de Diffa qui compte 23101 électeurs.
Contacté par Sahelien.com, Tidjani Lawane, président de la commission de distribution dans la commune urbaine de Diffa a indiqué que « beaucoup d’électeurs n’ont pas retrouvé leurs noms, alors qu’ils (noms, ndlr) figuraient sur le premier fichier avant la correction ».
Et d’ajouter qu’il y a des cartes d’électeurs d’autres régions qui ont été acheminées à Diffa. « Même au niveau local, un électeur peut trouver son nom dans un autre quartier ». La CENI a été informée de toutes ces anomalies, selon M. Lawane.
Un habitant affirme que les lieux de retrait sont sécurisés et la campagne se déroule dans le calme.
Joint par Sahelien.com, le maire de Bosso, El Hadj Baco Mamadou indique qu’«une commission communale a sillonné presque tous les endroits où se trouvent les déplacés internes pour la distribution des cartes ». Le maire ajoute que les partis sont en train de battre campagne.
C’est également le cas à Kablewa dans le département de Bosso, où un habitant joint par téléphone affirme que les quartiers généraux des partis politiques sont aux couleurs de leurs candidats, même si ces derniers n’ont pas encore effectué de déplacement dans la localité.
Sur les quinze candidats en lice pour la présidentielle, pour l’instant, seul le président sortant Mahamadou Issoufou s’est rendu à Diffa, le samedi dernier