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Niger : ce que l’on sait 48 heures après la disparition de Moussa Tchangari

Après deux jours d’inquiétude, Moussa Tchangari, Secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens (AEC), a été localisé. Selon un communiqué de son organisation publié, ce jeudi 5 décembre 2024, il se trouve en garde à vue au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée (SCLCT/CTO) à Niamey.

L’acteur de la société civile avait été enlevé le 3 décembre dernier aux environs de 20 heures, par des hommes armés en tenue civile, à son domicile, sous les yeux de sa famille. Après la saisie de son ordinateur, de son téléphone et d’autres effets personnels, il « a été cagoulé, conduit et détenu dans un endroit inconnu avant d’être transféré au SCLCT/CTO, le jeudi 05 décembre 2024, aux environs de 13 heures ».

D’après AEC, son avocat a pu le rencontrer et rapporter les charges retenues contre lui : « apologie du terrorisme, atteinte à la sûreté de l’Etat et association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme », entre autres.

L’association dénonce des actes qu’elle qualifie de « rétrogrades », affirmant que Moussa Tchangari a subi des traitements contraires aux droits humains…

L’arrestation de cette figure de la société civile, connue pour son engagement, a suscité une vague d’indignation parmi les organisations de défense des droits humains, qui appellent au respect des conventions internationales ratifiées par le Niger. AEC exige la libération immédiate de son secrétaire général et dénonce une attaque contre les libertés fondamentales.