Une semaine après le début du retrait des cartes d’électeurs en vue du premier tour de la présidentielle couplée aux législatives du 21 février prochain, nous nous sommes rendus au quartier poudrière dans le 3eme arrondissement de Niamey.
Les électeurs retirent leurs cartes sur présentation d’une pièce d’identité notamment, la carte nationale d’identité, le passeport, le permis de conduire ou l’acte de naissance, explique Amadou Yayé, agent chargé de la distribution.
La difficulté selon cet agent, c’est lorsque les électeurs ne connaissent pas leur numéro ou celui de leur bureau de vote. « On s’organise au niveau de notre comité pour faire la recherche. Ce n’est pas facile surtout quand les gens viennent sans numéro », affirme-t-il.
Moustapha Kadrir vient de retirer sa carte mais il a constaté une erreur sur le document.
«J’ai remarqué qu’il y a un petit problème au niveau du nom. Je ne sais pas si je pourrai voter avec ça. Sinon la date de naissance est exacte ainsi que le reste », souligne-t-il.
Bien qu’il soit recensé, Saley Abdou n’est pas encore en possession de sa carte d’électeur. « J’étais venu depuis le vendredi pour récupérer ma carte, on a cherché mais on n’a rien trouvé. Pourtant je me suis fait recenser chez le chef de quartier », déplore-t-il.
Pour le maire du 3eme arrondissement, la commission chargée de la distribution doit prendre ses responsabilités face à cette situation.
« Nous avons été interpellés par rapport au centre de distribution de poudrière. Nous déplorons l’absence du chef de quartier et de la représentation au niveau du comité local. Je crois que la commission communale de distribution doit mettre de l’ordre », a déclaré le maire Tinni Hassane.
Selon le correspondant de Sahelien.com à Zinder, l’opération connait également des difficultés dans la région. Certains électeurs se retrouvent avec deux cartes, ou soit l’orientation au niveau des bureaux de vote pose problème.
A Agadez, des électeurs ne retrouvent pas leurs cartes là où, ils sont inscrits. Les cartes du quartier Agargarin-Saka par exemple, sont envoyées dans une autre localité, signale notre correspondant.
La commission électorale nationale indépendante (CENI), invite pour sa part, les électeurs à la patience. « C’est un processus qui vient de commencer, au début de chaque processus il y a quelques difficultés qui vont se régler au fur et à mesure. Nous allons identifier les difficultés à tous les niveaux et les prendre en charge », indique Me Kadri Omar Sanda, 1er vice-président de l’institution.
Environ 1.500.000 Nigériens recensés sur simple témoignage seront privés de vote. « Je pense que c’est une insuffisance de la loi à laquelle, il faut trouver une solution à travers le dialogue. La position de la CENI est qu’à partir du moment où les électeurs ont été recensés par témoignage, il faut bien qu’il puisse voter », a ajouté Me Sanda.
La distribution des cartes continue jusqu’au 20 février, veille du premier tour de la présidentielle couplée aux législatives. La campagne électorale débute dans trois jours.
Plus de 7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 21 février pour élire leur président parmi quinze candidats en lice.