Dans une déclaration conjointe, plusieurs organisations de défense des droits des migrants ont dénoncé le weekend dernier, les expulsions massives de migrants d’Afrique subsaharienne menées par l’Algérie vers le Niger depuis avril 2025.
Dans ce document, signé notamment par Alarme Phone Sahara, le Réseau Maghreb Sahel sur les migrations (RMSM) et le Southern Africa Migration Network (SAMIN), les collectifs affirment qu’au moins 5 800 personnes ont été refoulées vers le Sahara nigérien depuis le début de l’année. Le 19 avril à lui seul, 1 141 migrants, dont 107 femmes et 29 mineurs, ont été expulsés dans le désert à la frontière sud de l’Algérie, selon la déclaration.
Les organisations alertent sur la situation humanitaire « particulièrement préoccupante » dans cette zone saharienne où les températures atteignent 50°C, et dénoncent des violations massives des droits humains. Elles évoquent des « violences physiques, verbales et des traitements humiliants » infligés aux migrants durant les opérations de police, ainsi que des « disparitions » et « corps sans vie » retrouvés dans le désert.
La déclaration pointe également le « silence » de l’Union africaine, des organisations sous-régionales et de l’Union européenne, accusée de promouvoir ces politiques migratoires répressives à travers ses partenariats avec certains États africains.
Les signataires demandent l’arrêt immédiat de ces expulsions et appellent les instances africaines et internationales à prendre position contre ces pratiques.