Le tribunal militaire de Niamey a ordonné, ce vendredi 13 juin, le placement sous mandat de dépôt de deux journalistes de la radio Sahara FM d’Agadez, a-t-on appris des sources proches du dossier. La troisième journaliste, également poursuivie, reste à Niamey à la disposition de la justice.
Hamid Mahmoud et Mahamane Bachir sont accusés d’« atteinte à la défense nationale » et de « complot contre l’autorité de l’État », selon les chefs retenus à leur encontre, d’après les mêmes sources. Ils ont été transférés à la maison d’arrêt de Kollo, située à une trentaine de kilomètres de Niamey, la capitale.
Massaouda Jaharou, la troisième journaliste mise en cause dans cette affaire, demeure à Niamey et reste tenue de répondre aux convocations du juge d’instruction.
Les trois journalistes avaient été arrêtés à Agadez dans la nuit du 9 au 10 mai, après avoir diffusé des informations non confirmées évoquant une rupture présumée de coopération sécuritaire entre le Niger et la Russie. Après quatre jours en garde à vue à Agadez, ils avaient été transférés à Niamey le 14 mai, avant d’être maintenus en garde à vue jusqu’à leur comparution ce vendredi devant la juridiction militaire.
Ils avaient déjà fait l’objet d’une brève interpellation les 7 et 8 mai, à Agadez, avant d’être relâchés par décision judiciaire, faute de charges.