Réuni en Conseil des ministres, le gouvernement nigérien a adopté, samedi 11 octobre, deux projets de textes visant à améliorer la production animale et à moderniser le cadre institutionnel du secteur de l’élevage. Objectif : stimuler la filière et réduire la dépendance du pays aux importations de produits laitiers.
Le premier texte, un projet d’ordonnance relative à l’amélioration de la production animale, s’inscrit dans la continuité de la Stratégie de Développement Durable de l’Élevage (SDDEL 2013-2035). Cette stratégie est mise en œuvre « dans le but d’augmenter les productions animales à travers notamment plusieurs programmes d’amélioration de la production des bovins locaux ».
Selon le gouvernement, ces programmes visent à « satisfaire les besoins de la consommation nationale en lait et en viande et à augmenter les revenus des producteurs ». Toutefois, « en raison des conséquences à long terme de l’utilisation de certaines techniques sur le cheptel local et dans le souci de préserver la biodiversité », il est apparu nécessaire de prendre des mesures de prévention. L’ordonnance a ainsi pour objet de « sécuriser, de moraliser et d’organiser l’utilisation du matériel de production animale ».
Le second texte est un projet de décret portant création du Centre National d’Amélioration de la Production Animale. D’après le communiqué du gouvernement, « le Niger, en dépit de son important cheptel, continue à faire recours aux importations de lait et de produits laitiers pour satisfaire les besoins de la population ».
La création de ce centre vise à « développer une véritable politique d’amélioration des races locales » et à « augmenter les performances de production en lait et en viande ». Le texte ajoute qu’il « permettra, en outre, un accroissement de l’économie nationale à travers une augmentation de la production animale ».