Par un arrêté ministériel, le gouvernement nigérien a officialisé jeudi 18 septembre la dissolution de 400 sociétés privées de sécurité. Le texte, signé par le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique, le général de division Mohamed Toumba, s’appuie sur le décret de février 2025 qui encadre ce secteur jugé sensible.
Un mois plus tôt, le 19 août, le ministère de l’Intérieur avait déjà diffusé une première liste de 73 sociétés considérées comme conformes, laissant entendre que toutes les autres seraient dissoutes. L’arrêté de septembre est venu donc officialiser cette décision en détaillant les structures concernées.
Le décret adopté en février fixe pour la première fois un cadre légal à ce secteur jusque-là peu réglementé. Il interdit aux sociétés privées de sécurité d’assurer des missions régaliennes réservées aux forces de défense et de sécurité. Il impose également une autorisation d’exercice de cinq ans, renouvelable et non cessible, ainsi que des règles strictes sur le port d’armes et l’usage des équipements. Les dirigeants doivent être de nationalité nigérienne et soumis à une enquête de moralité.
Si la mesure est présentée par les autorités comme un moyen de rétablir l’ordre et la légalité, des observateurs soulignent qu’elle pourrait engendrer du chômage parmi les milliers d’agents employés par ces sociétés.